Résumé de la 19e partie n Tandis qu'une troisième femme est retrouvée morte, l'assassin de Whitechapel, fait, presque au même moment, une autre victime. Le soir du meurtre, la quatrième victime, Elizabeth Stride, a été aperçue par plusieurs témoins. Le premier, William smith, un policier, l'a vue vers minuit, en effectuant sa ronde, discuter avec un homme. Selon lui, cet homme, la trentaine, portait un chapeau et un manteau noir et avait l'air respectable. Il avait à la main un paquet. Un autre témoin, un commerçant juif, Israël Schwartz, a vu un homme et une femme, debout devant la cour du club. L'homme a voulu la tirer dans la cour, mais elle a résisté, il l'a jetée à terre. Elle a juste lancé un cri. Croyant à une simple dispute, le commerçant n'a pas voulu s'immiscer dans les affaires des autres, il s'est éloigné. Deux autres témoignages évoquent aussi Liz en compagnie d'un homme, décrit par l'un comme portant une casquette et l'autre comme vêtu d'un manteau sombre… La victime de Mitre Square est identifiée sans difficulté : en effet, elle avait sur elle un reçu de dépôt de gage qui porte son nom. Il s'agit de Catharine Eddows, surnommée Kate, ce n'était pas une prostituée professionnelle, mais il lui arrivait, quand elle était à court d'argent, de faire commerce de son corps. Elle a été mariée avec un certain Thomas Conways, avec qui elle a vécu une vingtaine d'années et dont elle a eu trois enfants, mais comme elle s'adonnait à l'alcool il a fini par le quitter. Depuis, elle vit avec un autre homme, John Kelly. Le soir du drame, elle avait dit à Kelly qu'elle avait l'intention d'aller voir sa fille pour lui demander de l'argent. Il lui avait alors conseillé de ne pas trop s'attarder à cause du tueur de Withechapel. Mais Kate ne s'est pas rendue chez sa fille. Elle est parvenue à se procurer de l'argent et elle est allée se saouler. La police l'a embarquée au commissariat de Bishopsgate Street. Dégrisée, à minuit trente, elle a demandé à rentrer chez elle où son compagnon devait l'attendre. Les policiers l'ont relâchée et elle est partie. Comme les autres victimes, Kate a été égorgée puis éventrée. Les intestins ont été arrachés, le rein gauche a été enlevé, apparemment avec soin puisqu'il n'a pas été abîmé, l'utérus a été tranché, sans que le vagin soit endommagé, le foie et le pancréas ont été coupés. Non content d'avoir fait subir à sa victime ces mutilations, le tueur lui a coupé une partie du nez, le lobe de l'oreille gauche et lardé le visage. Le docteur Brown, qui a fait l'autopsie, a écrit dans son rapport que les mutilations ont été faites par un homme parfaitement expérimenté, au courant de l'anatomie humaine. Un témoin a aperçu Kate vers 1h 15, en compagnie d'un homme d'une trentaine d'années, portant une moustache. Il n'a pas vu son visage parce qu'il avait rabattu dessus une casquette à visière. Il n'a pas vu la femme non plus, mais il a reconnu la robe de Kate. Que penser du message, écrit à la craie sur un mur ? On a pensé qu'il a pu être écrit par le meurtrier pour détourner les recherches et lancer les policiers sur une fausse piste. Il y a aussi la possibilité que le message soit l'œuvre d'un antisémite pour provoquer des émeutes antijuives. La faute relevée dans le message a laissé croire qu'il s'agit d'un illettré, comme il en existait des centaines, à l'époque à Londres, mais une fois encore, il pouvait s'agir d'un subterfuge pour détourner les soupçons. En tout cas, l'auteur du graffito n'a jamais été retrouvé. (à suivre...)