Résumé de la 44e partie n Aïcha est femme de ménage dans le nouveau palais du roi. Ses collègues se moquent de sa laideur, mais le majordome du roi loue son travail. Les jours passent. Aïcha travaille au palais et gagne de l'argent. Un argent qu'elle remet entièrement à sa mère, qui en a besoin pour nourrir ses nombreux frères et sœurs. Il faut dire que le père est mort depuis longtemps et que la famille, jusque-là, vivait dans la misère. Alors que ses compagnes ne manquent pas, quand elles reçoivent leurs gages, de s'acheter de jolies robes, Aïcha, elle continue à porter ses vieux vêtements, usés et fripés. — Aïcha, se moquent d'elle les filles, pourquoi ne t'achètes-tu pas une robe et un foulard ? Ceux que tu portes sont en lambeaux ! — Nous n'avons pas suffisamment d'argent à la maison ! répond-elle, avec franchise. Mes frères et sœurs ont besoin de manger ! — Une jolie robe et un beau foulard atténueraient certainement ta laideur ! — Je n'ai pas besoin de me cacher ! On se moque d'elle. — Peut-être que mieux habillée, un homme daignerait te regarder ! — Le fils du majordome… — Le majordome… — Et pourquoi pas le roi ? Il t'introduirait dans son harem ! On rit. Aïcha, elle, retient ses larmes et continue à travailler durement, jusqu'à l'épuisement. Ses compagnes ne lui donnent pas un moment de répit. — Epuise-toi à la tâche, c'est tout ce que tu mérites ! Elle rentre à la maison découragée. Sa mère lui dit. — Tu as l'air triste… — Ce n'est rien, je suis fatiguée… — Je suis sûre que tes compagnes se sont encore moquées de toi ! Elle baisse les yeux. — Dis-moi ce qu'elles t'ont dit ! Elle raconte ce que les filles lui ont dit. Sa mère s'apitoie. — Tes compagnes ont raison, tu devrais t'habiller un peu mieux ! La pauvre fille secoue la tête. — Je ne peux pas ! — Mais pourquoi, tu gagnes suffisamment… — Nous avons besoin de cet argent ! — Mais tu dois penser aussi à toi… — Plus tard… Elle se tait, puis elle éclate en sanglots. — A quoi cela servirait-il de bien m'habiller ? Personne ne me remarquera ! — Pourquoi dis-tu cela ? — Parce que je suis laide ! La mère soupire. — La beauté du corps n'est rien devant la beauté de l'esprit! (à suivre...)