Rappelons que la mosquée de Sidi-Lhalwi avait été construite en l'honneur du saint par le prince mérénide Abou-Inane Farèset domine le village qui porte également le nom de Sidi- Lhalwi. S'il est l'un des saints vénérés de Tlemcen, abû ‘Abd Allah ech-Choudhi n'en était pas originaire. Tout comme Sidi Boumedienne, le patron de Tlemcen, il venait de Séville, de l'Espagne musulmane, où il est né à la fin du douzième siècle de l'ère chrétienne. Il était issu d'une famille aisée et ses parents lui ont donné, dès son jeune âge, les meilleurs enseignant. Et il a fréquenté les meilleures écoles. Il a pu ainsi acquérir une solide instruction et il a pu accéder aux fonctions de cadi. Il jouissait également de la considération de ses concitoyens et des autorités du pays. Il était également riche et aurait pu vivre, toute sa vie dans le luxe et l'insouciance. Mais voilà qu'il prend brusquement conscience que le métier qu'il exerce est des difficile et qu'il l'expose, s'il commet des erreurs ou, pire, se rend coupable d'une injustice, au feu de l'Enfer. Le feu de l'Enfer : Choudi, qui était un homme très pieux, en avait une grande peur. Un événement, que les chroniqueurs ne citent pas, a dû le bouleverser et le pousser à quitter précipitamment ses fonctions. «Je ne veux plus être cadi ! Je ne veux plus juger les hommes !»