Après avoir vendu ses bonbons aux enfants, Sidi-Lhalwi se retire. Ibn Ma'ra' le suit. L'homme va dans les quartiers les plus pauvres de la ville et, prenant un air sérieux, s'approche des mendiants. «Toi, dit-il, je pense que tu n'as rien mangé de la journée ?» — non, Sidi, dit l'homme. — Alors, prends et va t'acheter du pain ! Il s'approche d'un autre. «Et toi, on t'a donné quelque chose ?» — Non, Sidi, je suis là depuis le matin, mais personne ne m'a rien donné ! L'homme lui met plusieurs pièces dans la main. «Merci, Sidi, mes enfants vont pouvoir manger !» Et il continue à distribuer les piécettes qu'il a reçues des enfants. «Que Dieu te bénisse !» Abû al Mar'a' se demande si le vendeur de confiseries va garder quelque chose pour lui. Il lui faudra bien de l'argent, non seulement pour se nourrir, mais aussi pour acheter les bonbons et les gâteaux qu'il vendra ! Sidi Lhalwi s'approche d'un marchand de pain, lui tend une pièce, prend un petit pain et s'en va. Voilà donc sa nourriture, alors qu'avec l'argent de la vente il aurait pu se payer un bon repas ! Comme c'est le ramadan, les étals des marchands regorgent des meilleurs plats, et lui, c'est de pain qu'il va dîner ! Abû Mar'a' continue à le suivre.