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Une ville, une histoire
Le marchand de bonbons (2e partie)
Publié dans Info Soir le 09 - 09 - 2004

Résumé de la 1re partie Abû 'Abd Allah ech-Choudhi, cadi respecté de Séville, décide d'abandonner ses fonctions pour «suivre la voie de Dieu». Il abandonne tout et se rend au Maghreb, à Tlemcen?
Au début du XIIIe siècle, le théologien andalou Ibn Mar?a, de passage à Fès, se rappelle qu'il a une tante maternelle qui habite Tlemcen. Il a aussitôt envie de la voir avant de retourner en Espagne. Il fait donc le voyage et comme Tlemcen lui plaît, il a envie d'y passer quelques jours. Homme de culture, il veut joindre l'utile à l?agréable en s'informant sur les gloires de la ville, notamment les mystiques auxquels il s'intéresse beaucoup. On le dirige vers des personnalités en vue, mais il lui a suffi de les fréquenter seulement quelque temps pour découvrir qu'ils ne présentent pour lui aucun intérêt.
Un jour, alors qu'il se promène en ville, il aperçoit un homme à l'allure délurée, tenant un plateau dans la main suivi par une ribambelle d'enfants.
«Qui veut des bonbons ? crie-t-il, qui veut des gâteaux ? Les bonbons et les gâteaux d'El-Halwi sont délicieux et ils ne coûtent pas cher !»
Des mains se tendent : «Moi j'en veux ! Moi j'en veux !»
Et l'homme, en riant, donne les gâteaux et les bonbons et empoche les piécettes de monnaie qu'on lui donne.
Ibn Mar'a remarque que certains enfants ne payent pas leurs bonbons : le marchand doit le savoir, mais il ne dit rien. Une fois son plateau vidé, il se met à danser sur un pied, au grand plaisir des enfants qui se mettent à battre des mains. «Sidi El-Halwi ! Sidi El-Halwi !»
Ibn Mar'a est étonné qu'on donne le nom de «sidi», c'est-à-dire «monseigneur», à cet homme qui semble ne pas avoir toute sa raison, mais le théologien, qui a appris à se méfier des apparences, se dit qu'il n'est peut-être pas aussi fou qu'il paraît. Il l'observe donc pour découvrir réellement qui il est. L'homme, après avoir fait le pitre et amusé les enfants, se retire. Ibn Mar'a le suit. Il va dans les quartiers les plus pauvres de la ville et, prenant un air sérieux, se met à distribuer les piécettes qu'il a reçues des enfants.
«Merci Sidi El-Halwi, mes enfants n'ont plus rien à manger !
? Que Dieu te bénisse !»
Abû Al-Mar?a se demande si le vendeur de confiseries va garder quelque chose pour lui. Il lui faudra bien de l'argent, non seulement pour se nourrir, mais aussi pour acheter les bonbons et les gâteaux qu'il vend !
Sidi El-Halwi s'approche d'un marchand de pain, lui tend une pièce, prend un petit pain et s'en va. Voilà donc sa nourriture, alors qu'avec l'argent de la vente il aurait pu se payer un bon repas ! Comme c'est le ramadan, les étals des marchands croulent sous des plats plus délicieux les uns que les autres, et lui, c'est d'un pain qu'il va dîner !
Abû Mar?a continue à le suivre. Comme l'homme s'arrête pour se reposer sur une pierre, il s'approche de lui et, d'une voix humble, lui dit : «Maître, je voudrais te connaître !»
L'homme, qui ne s'attendait pas qu'on l'appelle ainsi, sursauta, mais il ne dit rien. Ibn Mar?a s'assoit à ses côtés et, lui non plus, ne dit rien. Il reste ainsi plusieurs heures. Ibn Mar?a est bouleversé : il vient de faire la connaissance du plus grand mystique qu'il ait jamais rencontré ! (à suivre...)


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