Résumé de la 48e partie n C'est Edison lui-même qui teste sa machine à exécuter – la première chaise électrique – sur un vieux chat malade. Il montre le cadavre de l'animal à la foule. — Il a fini de souffrir… Et d'ajouter : «Mesdames et messieurs, le courant alternatif tue ! Ce qui vient d'arriver à ce chat peut arriver à n'importe quel citoyen de ce pays auquel on impose ce mode de distribution de l'électricité ! C'est pourquoi, une fois de plus, j'appelle les autorités à l'interdire et à le remplacer par du courant continu !» Le public écoute, impressionné. Edison continue : — Certes, monsieur Westinghouse soutient que le courant alternatif est plus puissant que le courant continu, il dit aussi qu'il revient moins cher, ce qu'il dit est peut-être vrai, en revanche, il cache les dangers qu'il comporte ! A quoi bon un système puissant et bon marché s'il doit faire planer constamment un danger de mort sur ses utilisateurs ? Les gens écoutent, beaucoup approuvent, et on discute des dangers de l'électricité, autant que de son efficacité à tuer les animaux malades. Edison va envoyer son assistant dans plusieurs villes du pays et la démonstration que le courant alternatif tue est à chaque fois faite, à grand renfort de publicité. Dans le public qui assistent aux «exécutions», il y a des gouverneurs, des shérifs, des avocats, des juges et tous pensent que cette machine, fruit du progrès scientifique, pourrait remplacer la pendaison. L'idée d'utiliser l'électricité comme moyen d'exécution des condamnés séduit le maire de New York. Il demande aussitôt à l'ingénieur mécanicien de la prison de Sing-Sing, où plusieurs condamnés à mort attendent leur exécution, de fabriquer une chaise qui ressemble à celle d'Edison. L'ingénieur, qui ne devait pas être très adroit, en fabrique une. Le maire fait changer la législation, introduisant l'électrocution comme système d'exécution dans l'Etat. Aussitôt l'amendement introduit dans la loi, on annonce la prochaine exécution, à l'électricité d'un condamné ! Si Edison jubile, ce n'est pas le cas de Westinghouse qui se dit que cette initiative va jeter du discrédit sur ses entreprises qui utilisent le courant alternatif. Le jour de l'exécution, une foule de gens se précipite en direction de la prison de Sing-Sing. Les gens savent que l'exécution aura lieu à huis clos et qu'ils ne pourront donc pas y assister mais beaucoup pensent que la prison va brûler : les mises en garde d'Edison contre le courant alternatif ont porté leurs fruits ! Un incident va se produire, en effet : la prison ne s'enflamme pas mais le prisonnier, lui, est grièvement brûlé. On l'extrait vite du siège, on l'emmène à l'infirmerie où on lui procure des soins. L'opinion publique, à laquelle la presse rend compte de l'incident, est scandalisée par ce qui vient de se passer. «C'est un mode d'exécution aussi barbare que les autres ! — il faut l'interdire !» (à suivre...)