La production exceptionnelle qui a été enregistrée en 2009, a eu un impact positif sur notre facture alimentaire. En effet, celle-ci a sensiblement baissé ces deux dernières années. Elle est estimée à 2 milliards de dollars depuis 2008. Cette production a également permis de lancer plusieurs opérations d'exportation des excédents de pomme de terre et d'orge. Pour le secrétaire général du ministère de l'Agriculture, «nous sommes en situation psychologique de pouvoir non plus penser qu'à l'importation mais aussi à pouvoir exporter». C'est ce qu'a déclaré Sid Ahmed Ferroukhi, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. «Il s'agit de résultats encourageants. Il faut encore un effort pour réduire davantage cette facture pour pouvoir consacrer les ressources en devises que nous avons à l'investissement», a-t-il souligné. Intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, M. Ferroukhi estime que cette baisse est le résultat de la production exceptionnelle qui a été enregistrée en 2009. «Plusieurs opérateurs ont déjà lancé des opérations d'exportation des excédents, notamment de la pomme de terre et de l'orge. Pour la première fois depuis longtemps, nous sommes en situation psychologique de pouvoir non plus penser qu'à l'importation mais aussi penser à pouvoir exporter. Ce sont bien sûr des résultats exceptionnels qu'il faut consolider», a-t-il affirmé. L'intervenant estime également qu'«il faut arriver à faire quelque chose de durable». «Nous pensons que nous ne sommes plus maintenant dans le domaine de l'impossible. Les agriculteurs ont démontré qu'ils peuvent produire quand ils ont de la visibilité et une politique claire», a-t-il ajouté. Néanmoins, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture a reconnu que l'Algérie n'est pas en mesure de tout produire pour assurer son autosuffisance alimentaire. «Nous devons produire un minimum qui nous permettra d'assurer nos approvisionnements. Il est nécessaire de produire 50% des besoins nationaux en céréales, en lait et en pomme de terre», a-t-il indiqué. Selon lui, l'économie agricole algérienne est encore à construire. Cela passe, entre autres, par l'amélioration de la mécanisation et de l'utilisation des intrants ainsi que de la protection des producteurs, explique-t-il. «Il faut avoir un flux de production, avoir la capacité de le réguler et de le distribuer dans de bonnes conditions d'hygiène en développant le froid et le transport», a-t-il relevé. M. Ferroukhi a également expliqué que le partenariat qui sera engagé dans le futur avec des investisseurs étrangers vise à introduire de l'innovation technologique dans le domaine agricole.