«Il faut développer toute une culture chez nous pour pousser les gens à souscrire une assurance vie.» C'est la proposition lancée hier par le président de l'Union algérienne des assurances et réassurances qui a relevé que très souvent les gens méconnaissent les bienfaits et l'intérêt de cette assurance. Ce constat et ces chiffres ont été livrés, hier, par le président de l'Union algérienne des assurances et réassurances (UAR), Lamara Latrous, lors d'une conférence de presse sur «La conjoncture du marché des assurances au 4e trimestre 2009». M. Latrous a révélé encore que très souvent les gens méconnaissent les bienfaits et l'intérêt de cette assurance. Certes, la détérioration du pouvoir d'achat empêche les pères de famille de souscrire à l'assurance vie. Il faut donc, dira-t-il, développer toute une culture chez nous pour pousser les gens à contracter une assurance vie. «Bien que l'assurance contre les catastrophes naturelles soit rendue obligatoire, et malgré tous les efforts de sensibilisation et de communication, nous n'arrivons pas, aujourd'hui, à assurer tout le patrimoine public contre les catastrophes naturelles», a-t-il déploré. A une question sur l'investissement de la part des compagnies étrangères dans le domaine des assurances, le président de la SAA dira qu'«il est en plein développement et devrait connaître un plus grand essor à même de drainer un maximum d'investisseurs étrangers.» Dans ce cadre précis, il annoncera la création d'une compagnie spécialisée dans l'assurance des personnes, en partenariat avec une société française, Masif, et deux banques, la BDL et la BADR, conformément à la législation qui exige une dissociation entre l'activité d'assurance contre les dommages et l'assurance des personnes. Il a noté également qu'«avec 34%, la compagnie française s'assure tout de même la prise en charge du management de la nouvelle compagnie, alors que les entreprises algériennes assureront la présidence du conseil d'administration». M. Latrous a fait savoir, en outre, que pour la compagnie française AXA, la demande d'implantation en Algérie est en cours d'examen, idem pour d'autres compagnies qui ont marqué leur intérêt pour le marché algérien. Sur un autre volet, M. Latrous dira que d'énormes cas de fraudes sont détectés par les compagnies d'assurance. «Aujourd'hui, nous découvrons plusieurs cas de fraude contre lesquels nous essayons de lutter efficacement pour arriver à renforcer le degré de moralisation et apporter une protection au patrimoine public et s'il y a des ‘'intermédiaires'', nous prendrons les mesures adéquates». Par ailleurs, le président de l'UAR a démenti avoir demandé une quelconque augmentation du tarif actuel de l'assurance automobile obligatoire auprès du ministère des Finances, contrairement à ce que la presse avait annoncé dernièrement. Il dira tout simplement : «Nous avons appelé à préparer un dossier au niveau de l'UAR pour solliciter une augmentation des tarifs à même de voir ce qu'il faut faire pour améliorer les résultats techniques de l'assurance automobile». Il est à signaler que le chiffre d'affaires cumulé du secteur a atteint 76,5 milliards de dinars en 2009 (contre 67,9 milliards de dinars en 2008) , soit une augmentation de 12,8 % .