Le militant anticolonialiste et journaliste, Henri Alleg, a estimé que le dernier film de Rachid Bouchareb, Hors-la-loi, remarqué et sélectionné au prochain Festival international du cinéma de Cannes, «dérange» certains milieux. Car, a-t-il dit, «il apparaît comme une arme pour d'autres dans leur combat». Pour Henri Alleg, «des films comme celui de Rachid Bouchareb sont nécessaires». «Le fait que des problèmes soient posés, qu'on en parle et qu'on polémique dessus permet d'élargir la réflexion et d'aller au fond des choses», a-t-il dit. Sur les massacres du 8 Mai 1945, le militant anticolonialiste a constaté «une soif de connaître la vérité auprès des jeunes Algériens et Français» sur ce qui s'est réellement passé en Algérie au lendemain de la fin du 2e conflit mondial. «La vérité, c'est que jusqu'à aujourd'hui, 65 ans après ces massacres, on a tout fait pour cacher le fond des choses, c'est-à-dire la responsabilité fondamentale du gouvernement et du colonialisme français dans ces massacres», a-t-il poursuivi. Pour Henri Alleg, «la question reste actuelle, tout comme la lutte pour la vérité reste encore d'actualité. Les Algériens, tout comme les Français, ne peuvent accepter ces choses et, par conséquent, la lutte pour la vérité continue». R. C. / APS