Résumé de la 16e partie n La dernière victime de Landru est une prostituée à laquelle le criminel a promis le mariage. Elle disparaît à Gambais, ainsi que ses deux chiens. C'est à cette période que Landru fait une rencontre. Il se trouve dans un autobus bondé, quand il remarque une jeune fille debout. Elle lui tourne aussitôt la tête. Il est vrai qu'elle est très belle, mais, pour une fois, le séducteur est lui-même pris au piège. Il se lève. — Madame, permettez-moi de vous céder ma place ! Elle le remercie et s'assoit. Il se met debout en face d'elle et engage la conversation. La femme s'appelle Fernande Segret et, apparemment, n'a pas le sou. — Que diriez-vous de venir chez moi ? — Chez vous ? — Oui, nous pourrions continuer cette conversation ! Elle le regarde. — Mais nous nous connaissions à peine ! — Moi, vous m'avez plu, dès que je vous ai regardée. La dame est flattée. — Je ne sais que penser ! — Je vous prie de m'accompagner… La dame hésite et comme Landru insiste, elle se décide. — Je vais vous accompagner… Mais promettez-moi de vous montrer sage ! — Vous n'avez rien à craindre. Je vous aime ! Pour une fois, Landru n'est pas poussé par ses instincts criminels. Il est très amoureux de la jeune femme et l'emmène dans l'appartement qu'il loue, à la rue Rochechouart.… — Je voudrais que tu habites avec moi ! — Tu dois être marié ! — Et alors, c'est avec toi que je veux vivre. Bien sûr, il cache ses crimes à sa maîtresse. Celle-ci a dû se rendre compte que tout ne tourne pas rond chez son amant, mais elle ne se pose pas beaucoup de questions. Après tout, Landru la comble de cadeaux et, elle aussi, s'est mise à aimer l'étrange barbu. Landru n'a pas renoncé à ses crimes et il est disposé à en commettre d'autres. Mais le vent a tourné pour lui… Il a jusqu'ici agi dans l'impunité la plus totale, n'hésitant pas à massacrer et à brûler ses victimes. Dix femmes ont disparu, plus un adolescent, un garçon de 17 ans, fils de l'une des victimes. Si ces disparitions sont passées inaperçues, c'est avant tout en raison de la guerre. La famille d'une victime a porté plainte, mais la police n'a pas poussé loin ses investigations. En cette période, tout ce qui intéresse les autorités, c'est la recherche des espions qui pullulaient, et des déserteurs… Or, avec la fin de la guerre, la police, qui a retrouvé ses effectifs, a désormais d'autres préoccupations. Les espions et les déserteurs ne constituant plus une priorité, on peut désormais faire la chasse aux délinquants. Et des délinquants, Dieu sait qu'il y en a des centaines, à Paris (à suivre...)