Les menaces du président vénézuélien Hugo Chavez de couper l'approvisionnement en or noir des Etats-Unis s'ils tentent de le renverser, ont fait bondir, lundi, les prix du pétrole à leur plus haut depuis la guerre en Irak, il y a un an. A la Bourse de New York, le prix du baril de brut (light sweet crude) pour livraison en avril a gagné 70 cents à 36,86 dollars, soit son plus haut depuis le 12 mars 2003, quelques jours avant le début de la guerre en Irak. Les cours ont bondi à la suite des «menaces de Hugo Chavez», a expliqué Marshall Steeves, analyste de la maison de courtage Refco. M. Chavez «a dit qu'il couperait la livraison de pétrole aux Etats-Unis si Bush tentait de le renverser», a résumé M. Steeves. Dimanche, M. Chavez a pris pour cible, dans un discours, les Etats-Unis et leur président George W. Bush. «Si M. Bush à la folie de bloquer ou d'essayer de bloquer le Venezuela, ou encore pire, d'envahir le Venezuela pour entendre le chant désespéré de ses laquais (...), malheureusement plus une seule goutte de pétrole ne leur viendra du Venezuela», a déclaré M. Chavez, en soulignant que son pays était l'un des principaux fournisseurs de pétrole des Etats-Unis avec 1,5 million de barils par jour.