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Histoires vraies
Le lévrier d'un seul maître
Publié dans Info Soir le 24 - 05 - 2010

Résumé de la 2e partie n En désignant Jeanne comme héritière, Jean III a mis très en colère Jean de Montfort, son propre frère…
Sa mère, prudente et intelligente, l'éloigne des combats en le confiant à la protection des Anglais : Jean IV s'en va parfaire son éducation à Londres même, au sein de la cour du roi Edouard III, inquiétant et cruel personnage, petit-fils de Philippe le Bel et prétendant à la couronne de France, ce qui déclenchera la tristement célèbre guerre de Cent Ans. Les années passent mais les combats continuent entre les deux duchesses. Au bout de quelques années, Jean IV de Montfort, devenu un homme de guerre confirmé, revient d'Angleterre après avoir épousé la fille d'Edouard III. C'est lui qui poursuit la lutte contre Charles de Blois.
Les années passent encore, tout aussi sanglantes et interminables pour les pauvres Bretons, qu'ils soient bretonnants ou fran-cisants. On ne sait qui l'emportera des deux camps.
Jusqu'au jour de la fameuse bataille d'Auray, au sud-est de Lorient. En ce mois de septembre 1364, alors que les forêts bretonnes se couvrent de feuillages d'automne, les deux armées sont là, prêtes à s'affronter jusqu'à la mort. Dans le camp de jean IV de Montfort, on s'inquiète un peu car dans les troupes adverses, celles qui parlent français, on a parfaitement identifié l'étendard du capitaine le plus redoutable du royaume de France, Du Guesclin lui-même, qui commence à être aussi célèbre pour sa bravoure que pour sa laideur ! Les Bretons bretonnants sont un peu inquiets et leurs alliés anglais aussi.
Yoland, le lévrier fétiche, est toujours là, auprès de Jeanne de Penthièvre et de son époux. Il vieillit doucement mais tout le monde le choit car on se souvient de la prédiction de la vieille Gwenaële : «Il n'appartiendra jamais qu'au duc de Bretagne.»
Dans l'entourage de Charles de Blois on s'étonne depuis longtemps de voir le lévrier toujours aussi fringant malgré son âge avancé. Voilà plus de vingt-trois ans que la vieille sorcière en a fait don à Jean III. Elle est morte depuis longtemps. Charles de Blois dit en caressant son lévrier fétiche :
— Il semble que ce soit l'amour qu'il nous porte qui lui donne la force de continuer à vivre. Mais un jour viendra où...
Le 23 septembre 1364 donc, dès l'aube, les troupes adverses rangées en bon ordre s'apprêtent à s'affronter de plein fouet. Les archers vérifient les cordes de leurs arcs et la quantité de flèches de leurs carquois. Puis, comme mues par un même signal, les deux armées commencent à se déployer dans la plaine encore encombrée de brouillards matinaux. De chaque côté, les deux camps arborent les bannières de Bretagne.
Yoland, qui dormait, se lève et s'approche du destrier sur lequel Charles de Blois vient de prendre place. Il jette vers son maître un regard mélancolique de vieux chien fidèle et presque aveugle. Puis soudain, rassemblant toute son énergie, il s'élance vers les troupes adverses. Charles de Blois crie :
— Yoland ! Yoland ! Où vas-tu ? Reviens !
Les capitaines dans leurs armures scintillantes se signent par instinct. Ils regardent Charles de Blois : que faut-il faire ? Yoland est-il en train de donner le signal de l'affrontement général ? Faut-il le suivre ? Que dira-t-on plus tard des vaillants capitaines qui auraient suivi l'ordre d'un vieux chien ? Que dira-t-on si ce chien leur indique le départ vers la victoire ? Mais d'autre part que dira-t-on si le vieux lévrier de la sorcière les conduit tout droit à une défaite ?
A suivre
Pierre Bellemare


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