Priorité n L'administration de l'emploi est mobilisée pour créer 3 millions de postes de travail d'ici à 2014 et faire baisser le taux de chômage sous la barre des 10%. Les indicateurs économiques seraient à même d'appuyer la réalisation de cet objectif. Et pour cause, les secteurs qui sont concernés par les programmes d'investissements sont très porteurs en matière d'emplois. Ajoutée à cela l'enveloppe financière dégagée à cet effet et évaluée à 350 milliards de dinars. Un chiffre qui devrait soutenir l'insertion professionnelle des diplômés universitaires et les sortants de la formation professionnelle. Un niveau de financement jamais égalé, selon le directeur général de l'emploi au ministère du Travail qui rappelle que «le quinquennat 2005 - 2009 a été terminé avec 150 milliards de dinars pour les dispositifs d'appui». Saïd Annan invité ce mercredi matin de la chaîne III parle des financements directs. Ils concernent notamment l'accompagnement des jeunes lorsque ces derniers décident de créer une microentreprise et l'indemnité pour insertion en salariat. Nonobstant les mesures incitatives fiscales et parafiscales dont les différentiels sont payés par l'Etat. Les trois millions d'emplois prévus pour 2010/2014 seront drainés par les différentes formules d'embauche existantes. Celles-ci ne répondent, pourtant, pas forcément aux besoins exprimés par le marché. L'ampleur de la demande dans certains métiers du bâtiment et des travaux publics en l'occurrence a fait que le déficit est de plus en plus visible. Un dysfonctionnement qui serait, à en croire M. Annan, très relatif. «Ce sont des déficits relatifs qui s'expliquent par un déséquilibre entre l'offre et la demande de qualification». Une carence qui devrait se compenser par la formation dans ces métiers, de l'avis de l'intervenant. Et pour preuve, il dira qu'«il existe des secteurs formateurs qui ont pris en charge ce problème. Le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels a, lui aussi, été sensible à cette question de qualification». Nombreuses sont, d'ailleurs, les filières de formation qui sont en prospection pour les adapter aux besoins de notre économie. Aussi, dans le cadre du plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage un axe a été dédié exclusivement à la qualification. Ce travail qui a commencé en juin 2008, a donné des résultats «significatifs» dans l'adéquation entre les besoins des entreprises et le produit de la formation, selon M. Annan. La qualification demeure aujourd'hui l'axe principal de la politique de l'emploi, qui prévoit 40% des dépenses consacrées à la ressource humaine. «Notre souci est de permettre à tous les demandeurs d'emploi d'améliorer leur employabilité par le niveau de leurs qualification», insiste le représentant du ministère du Travail. Le ministère semble compter notamment sur le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle pour corriger ce dysfonctionnement généré par le manque d'expérience. Mais également sur le rôle important de l'Agence nationale de l'emploi. Le processus de modernisation dont a fait l'objet cette Agence, a permis à celle-ci d'améliorer son taux de pénétration sur le marché de l'emploi. Assia Boucetta