Protestation n Pour les représentants de l'Union générale des étudiants libres (Ugel) de Chlef, rien ne va plus au sein de l'université Hassiba-Ben-Bouali. Selon les représentants des étudiants, la vie quotidienne à l'intérieur du campus universitaire est de plus en plus insupportable presque à tous les niveaux. «Ce qui se passe à l'intérieur de notre université depuis la rentrée universitaire, est grave et inadmissible ! Au niveau de la résidence universitaire de Abdelkader-Touil, par exemple, les prestations de services, normalement fournies aux étudiants afin de leur permettre de se consacrer dans de bonnes conditions à leurs études et à leurs innombrables et précieux travaux de recherche, sont de très mauvaise qualité ce qui envenime le climat d'une manière générale. Le restaurant universitaire est régulièrement envahi par une odeur fétide, insupportable. Et c'est au milieu de cette indésirable atmosphère et désagréable décor que les étudiants prennent quotidiennement leurs maigres repas. Outre le manque flagrant d'ustensiles de cuisine, le même restaurant est dépourvu de portes et l'absence d'hygiène attire énormément de bestioles et autres animaux nuisibles. Pendant les repas, dans la plupart des cas non servis à des horaires précis, des étudiants sont souvent malmenés et même insultés par certains cuisiniers et autres employés du même service qui n'admettent pas les remarques et encore moins les suggestions qui sont généralement faites uniquement pour améliorer la situation. Quant à l'infirmerie, elle manque de médicaments et ne dispose d'aucun médecin pendant la nuit. Cet établissement sanitaire ainsi que le local destiné aux soins dentaires ne sont pas convenablement équipés et ont besoin d'être sérieusement retapés en raison des fissures apparentes au niveau des plafonds et des murs. Même l'ambulance n'est pas équipée comme il se doit ». Les étudiants déplorent également le manque de sécurité, relevant l'absence de centres de contrôle, ce qui permet à des personnes étrangères de pénétrer dans l'enceinte du campus et d'y circuler librement. L'absence de clôture à la résidence Henni-Salah, l'inexistence de caméras de surveillance et l'insuffisance du nombre d'agents de sécurité dans les mêmes enceintes ont également été évoquées par les étudiants protestataires. «Les mêmes difficultés sont durement vécues par les étudiants notamment en matière d'hébergement. En effet, outre le manque d'hygiène à l'intérieur et même aux alentours des résidences universitaires en question, plusieurs pavillons sont dans un état de dégradation avancée et ont besoin d'être rénovés et restaurés. Les couvertures mises à la disposition des étudiants sont de très mauvaise qualité et doivent être impérativement renouvelées. Tout comme le mobilier des chambres qui est inutilisable en raison de sa vétusté et de sa détérioration. Le transport quant à lui, s'est énigmatiquement transformé depuis plusieurs mois en un transport public où se mêlent quotidiennement étudiants (es) et autres voyous. A. Hakim