Pour les 30 familles du douar Bouhamed dans la commune de Labiodh Medjadja au nord-est de la ville de Chlef, les problèmes rencontrés au quotidien notamment en ce qui concerne l'alimentation en eau potable, le transport, l'électrification rurale et l'évacuation des eaux usées, font de leur vie un véritable cauchemar qui ne cesse de prendre de l'ampleur au fur et à mesure que le temps passe.«Jamais nos responsables administratifs ou encore nos élus communaux ne se sont inquiétés de ce que nous endurons dans ce village abandonné qui est livré à lui-même et qui manque de tout. Notre calvaire ne fait qu'augmenter au fil des années et nos nombreuses et délicates préoccupations sont à l'origine de notre misère et de notre calvaire. Ce n'est que pendant les périodes électorales que nous avons l'occasion de rencontrer ceux qui dirigent actuellement notre commune. Mais une fois élus, ces derniers nous oublient et coupent toute relation avec nous. Ils ne nous reçoivent même pas et n'accordent aucun intérêt à nos multiples SOS», dénoncent d'emblée de nombreuses familles à Bouhamed. Elles ont évoqué avec douleur l'absence totale d'eau potable dans leur village et nous informent que ce n'est que par le biais de citernes qu'ils sont alimentés à des prix dépassant tout entendement. «Notre douar est situé à huit km du chef-lieu de la commune où sont regroupés les établissements scolaires, ce qui oblige nos enfants à faire quotidiennement cette distance aller et retour, à pied tout simplement parce que le transport, collectif ou individuel, n'a jamais existé entre Bouhamed et Labiodh Medjadja. Plus grave encore, combien de fois nos enfants ont fait l'objet d'attaques d'animaux sauvages au retour de l'école ou du collège car ils empruntent des sentiers qui ne sont pas éclairés surtout l'hiver quand les journées sont pas courtes», ajoutent encore les mêmes familles avant de préciser que cela fait plus de 30 ans qu'elles souffrent de l'état des routes et du réseau d'évacuation des eaux usées qui sont en piteux état. Elles demandent enfin l'intervention du wali afin que toutes leurs préoccupations soient prises en charge. A. H.