Etude n 80% des cas de détresse de nos enfants sont dus essentiellement aux conflits conjugaux dont les conséquences sont beaucoup plus complexes sur cette catégorie vulnérable de la société. C'est ce qui ressort de l'étude réalisée par le réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (Nada), dévoilée, hier, par les responsables de ce réseau, lors d'un séminaire sur le thème : «La protection des droits de l'enfant victime de conflit conjugal», organisé dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de l'enfant. «Nous avons rencontré des enfants subissant des situations conflictuelles plus en moins graves et nous avons constaté que la cause principale de près de 80% des cas de détresse sont dus au conflit conjugal, contre 20% dus à d'autres facteurs, tels l'abandon et le rejet parental», révèle Mlle Salima Bersa, psychologue et membre du réseau Nada. Cette étude a pris en considération l'échantillon des 500 derniers cas reçus par son réseau. Ainsi, on dénombre, commente-t-elle, 400 cas dont la détresse est causée principalement par les conflits conjugaux, contre 100 autres dus aux diverses situations, à l'instar de la pauvreté dans laquelle vivent beaucoup de nos enfants. Revenant sur l'aspect ayant trait aux conflits conjugaux, la conférencière a affirmé, également, que la plupart des cas, les enfants subissent des troubles psychologiques, dont le nombre avancé est de 123 cas, soit 24,2% des enfants touchés par cette enquête. En plus, cela entraîne l'échec scolaire, car on dénombre 113 personnes, soit 22,6% de l'ensemble de l'échantillon de l'étude. Pour les autres conséquences des conflits conjugaux, les résultats de cette étude ont révélé 49 cas d'enlèvements, 38 d'attouchements sexuels et viols, 25 de délinquance et de toxicomanie et 23 d'enfants obligés de travailler avant l'âge légal. Par ailleurs, M. Arar, président du réseau Nada, a recommandé, lors de son intervention, un certain nombre d'actions susceptibles, d'après lui, de contenir ce fléau qui ne cesse de «gâcher» la vie à des milliers de nos enfants, qui ne sont, pourtant, responsables en rien de cette situation douloureuse. A noter enfin qu'un nombre important de représentants des différentes associations ont participé à ce séminaire, auquel ont assisté également le secrétaire général des scouts et le président de l'APC de Sidi M'hamed, Bourouina Mokhtar.