Le gouvernement gabonais "offre aux populations" des téléviseurs et met à leur disposition des équipements de réception pour suivre le Mondial-2010 dans plusieurs localités du pays, annonce un communiqué officiel diffusé hier, lundi. "Le gouvernement de la République offre aux populations sur toute l'étendue du territoire national des écrans TV pour suivre la grande fête du football qui se déroule pour la première fois de son histoire en terre africaine", déclare le ministère gabonais de la Communication dans ce communiqué publié par le quotidien officiel Gabon-Matin. "A cet effet, des équipements de réception TV sont mis à la disposition des populations par le personnel de commandement" dans les neuf provinces du pays, ajoute-t-il, déroulant une liste de 35 localités au total. Dans un autre communiqué, le ministère de la Communication demande également aux responsables administratifs de 17 localités du pays "de mettre à la disposition des populations" des équipements de réception qu'ils ont reçus en janvier. Ces équipements, composés d'"écrans TV 50 pouces" avec kit d'abonnement à un bouquet de télévision par satellite, ont été donnés par le président gabonais Ali Bongo Ondimba à l'occasion de la CAN-2010. Le Mondial face aux mouvements sociaux l La police sud-africaine a remplacé au pied levé les gardes privés qui devaient assurer la sécurité du match Italie-Paraguay, hier soir, au Green Point Stadium du Cap, à la suite d'une grève surprise. Ce mouvement, causé par une dispute salariale, intervient moins de 24 heures après une manifestation spontanée des employés de la même société à Durban, à l'autre bout du pays. La police anti-émeute avait violemment dispersé la manifestation de quelque 400 stadiers après le match Allemagne-Australie, tirant des balles de caoutchouc et des grenades assourdissantes. Ce différend salarial, au sein de la société Stallion Security Consortium, embarrasse les organisateurs, qui ont dû faire face à un autre débrayage imprévu hier après-midi des chauffeurs près du stade de Soccer City, au sud de Johannesburg, après la rencontre Pays-Bas-Danemark. Aussi le chef du Loc a-t-il menacé de "prendre des mesures" contre les grévistes. "Bien que nous respections les droits des salariés, nous estimons inacceptable qu'ils troublent l'organisation les jours de match", a-t-il justifié. La pelouse du Soccer City «trop dure», selon les Néerlandais l Plusieurs joueurs néerlandais ont critiqué la pelouse du stade Soccer City de Johannesburg qu'ils ont jugé "trop dure", après leur victoire face au Danemark (2-0) hier, lundi, en match du groupe E du Mondial-2010. "Le terrain était trop sec (en première période), ce qui rendait le ballon difficilement contrôlable. En seconde période, sur un terrain plus humide, nous avons mieux exploité nos qualités techniques", a expliqué le meneur de jeu Wesley Sneijder. "J'ai rarement joué sur un terrain aussi dur", a enchaîné le milieu de terrain Mark van Bommel, alors que la pelouse avait été arrosée avant le match et durant la mi-temps. Rafael van der Vaart a lui estimé qu'il n'était pas évident de "bien jouer au football sur ce terrain difficile, en altitude et avec une balle qui prend parfois des trajectoires curieuses". Le sélectionneur Bert van Marwijk avait également noté la veille du match, lors d'un ultime entraînement, que le terrain était "dur", "bon mais plus dur que notre terrain d'entraînement". Carragher : «le Jabulani avantage l'Allemagne» l Le défenseur de l'Angleterre Jamie Carragher a affirmé hier, lundi, que le ballon utilisé durant le Mondial-2010, le Jabulani, avantageait l'Allemagne parce qu'il a été utilisé cette saison en Bundesliga. "Parfois il va tout droit, parfois sa trajectoire dévie au dernier moment. Toutes les équipes sont logées à la même enseigne. Probablement à l'exception de l'Allemagne", a affirmé Carragher. Interrogé au camp de base de l'Angleterre sur l'utilisation du Jabulani en Bundesliga dans les mois précédant le Mondial, Carragher a répondu: "On en parlait justement hier soir (Ndlr: dimanche, quand l'Allemagne a battu l'Australie 4 à 0). Cela leur donne un avantage. C'est évident. Je suis sûr que cela les a aidés", a poursuivi Carragher. "Le ballon est très différent. A chaque entraînement, on commence par se faire des passes de 30 ou 40 mètres uniquement pour ça", a poursuivi Carragher. "Il fait des trucs étranges. Tous les centres que j'ai vus vont trop loin, au-delà du second poteau. Je n'ai pas encore vu un coup franc passer au-dessus du mur ou ne pas s'envoler", a poursuivi le défenseur. Record d'audience télévisuelle pour USA-Angleterre l Environ 14,5 millions de téléspectateurs américains ont suivi samedi aux Etats-Unis le match opposant la sélection américaine à l'Angleterre, comptant pour le 1er tour du Mondial-2010, dont 68% des téléspectateurs étaient des hommes, soit la meilleure audience dans le pays pour un match de football depuis 1994, selon l'institut Nielsen. Les téléspectateurs américains étaient 15,8 millions à avoir suivi le match opposant leur équipe au Brésil en 8e de finale du Mondial-1994 (0-1), mais le nombre de téléspectateurs pour Etats-Unis-Angleterre constitue un record pour un match de premier tour, selon Nielsen. Le précédent record d'audience aux Etats-Unis pour un match de premier tour avait été établi en 1994, lorsque 12,1 millions de personnes avaient regardé la rencontre Etats-Unis-Roumanie. Le match Etats-Unis-Angleterre, qui s'est soldé par un score nul (1-1), était retransmis par le réseau ABC et la chaîne hispanique Univision. l Retour vers le futur. Pour se faire entendre dans le bourdonnement incessant des vuvuzelas, les commentateurs de plusieurs chaînes de télévision ont trouvé une solution révolutionnaire : utiliser d'anciens micros, qui captent mal le son d'ambiance... et donnent un certain côté rétro aux retransmissions. l Entraînement intensif. Le sélectionneur des Suisses, Ottmar Hitzfeld, a appelé les supporteurs de la "Nati" à venir assister aux entraînements avec des vuvuzelas et à faire le plus de bruit possible "pour habituer les joueurs" au vacarme de ces trompettes bourdonnantes qui emplit les stades du Mondial. l Eto'o-san. Pendant le match Japon-Cameroun, le petit village japonais de Nakatsue-mura a hissé les couleurs de l'équipe africaine, qui l'avait choisi pour camp de base lors du Mondial-2002. "Nous préférons soutenir ceux que nous avons pu rencontrer plutôt que l'équipe japonaise, que nous ne connaissons pas", a expliqué un habitant devant un buffet de spécialités de Yaoundé. l Homonymie. Robert Green, qui réside dans le nord de l'Angleterre, a d'abord été fier de voir son homonyme dans la sélection nationale. Tout a changé depuis la terrible erreur du portier : "Je veux changer de nom. C'est terrible. J'ai reçu plusieurs SMS et appels de mes amis dès que le but a été inscrit. La plupart sont impubliables." l Substances. A un journaliste qui lui parlait des effets de l'altitude, le capitaine néo-zélandais Ryan Nelsen a répondu: "C'est fantastique, non ? Cela fait planer... Cela me rappelle mes années d'université." Ayant étudié à Stanford en Californie (17 m d'altitude), Nelsen planait vraisemblablement avec autre chose... l Patient. Keisuke Honda a bien fait d'attendre. L'attaquant japonais a eu 24 ans dimanche mais il a préféré ne pas souffler ses bougies avant la fin du match contre le Cameroun (1-0). Et il s'est offert lui-même son cadeau : le but de la victoire à la 39e minute.