Le ministre de l'Agriculture et du développement rural, M. Saïd Barkat, prendra part à la réunion des ministres de l'Agriculture de l'Union africaine (UA), qui s'ouvre aujourd'hui dans la capitale du Gabon , Libreville, a-t-on appris de source officielle. A l'ordre du jour de cette conférence, organisée conjointement par l'UA et la FAO, figurent les questions relatives à la maîtrise de l'eau à usage agricole et le développement des infrastructures de base en milieu rural. Des actions qui s'inscrivent dans le cadre de l'amélioration de la sécurité alimentaire et de la mise en œuvre du programme intégré pour le développement de l'agriculture en Afrique, adopté par le sommet de l'UA de Maputo en 2003. La capitale gabonaise, abrite donc, à partir d'aujourd'hui, jusqu'au 2 décembre prochain , les réunions techniques et ministérielles de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et de l'Union africaine La rencontre de Libreville réunira les ministres africains de l'Agriculture des six pays membres de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC), le directeur général de la FAO, Jacques Diouf, ainsi qu'un représentant de l'UA dont le nom n'a pas été communiqué. Il faut savoir que le choix du Gabon pour abriter cette manifestation n'est pas fortuit. Comme plusieurs autres pays africains, le Gabon est confronté à une forte dépendance alimentaire qui aggrave sa situation économique et sociale. Depuis plusieurs années, la FAO joue un rôle déterminant pour aider ces Etats à diversifier leurs économies, à exploiter leurs potentiels agricoles existants et à gérer convenablement leurs ressources naturelles, animales et halieutiques au bénéfice des populations actuelles et les générations futures. Ainsi, les participants aux assises de Libreville vont essayer de trouver des solutions adaptées pour accompagner le Gabon dans ses efforts visant à instituer un environnement institutionnel favorable à la création des opportunités d'emplois en milieu rural afin de trouver des solutions, notamment pour le chômage en cette période de déclin pétrolier. Pour y parvenir, son Bureau sous-régional pour l'Afrique centrale envisage de développer, de façon participative, en partenariat avec les agents de coopération multilatérale et bilatérale, ainsi que le gouvernement, la société civile, les communautés et les populations locales. En 2002, la FAO avait annoncé que le Gabon devait bénéficier de 200 millions de F CFA environ pour relancer ses projets agricoles. Un accord relatif à ce projet d'appui pour le renforcement des capacités nationales en matière de protection des végétaux, avait été signé entre le Gabon et le coordonnateur résident du système des Nations unies au Gabon. Pour relancer l'agriculture au Gabon, l'administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) considère qu'il faille "accomplir des efforts importants pour dynamiser le secteur agricole au Gabon et lui permettre d'occuper une place de choix dans le processus de développement du pays". Pour revenir à l'Algérie, assurer la sécurité alimentaire reste l'objectif principal que s'est assigné l'Etat, ces dernières années. L'enjeu est de taille dans la mesure où l'Algérie constitue, à ce jour, l'un des plus gros importateurs de produits alimentaires de par le monde. La facture alimentaire demeure très salée. L'Algérie a importé pour près de 1,8 milliard de dollars en produits alimentaires, durant le premier semestre 2006, soit une hausse de plus de 50% par rapport à la même période de l'année 2005. La balance agricole est nettement déficitaire. Près de 2 millions de dollars d'exportations contre 1,80 milliard de dollars d'importations. L'importation de céréales, semoules et farines s'est élevée à 645 millions de dollars (en baisse de 6,79%). L'achat à l'étranger de lait et produits laitiers a connu, aussi, une légère hausse : 1,80%.L Les pouvoirs publics sont, aujourd'hui, conscients de la situation. Dés lors, l'Algérie veut réduire sa facture alimentaire en encourageant l'investissement dans le domaine de l'agro-alimentaire, notamment. L'Algérie prévoit d'investir pas moins de 440 millions d'euros par an pour le développement du secteur de l'agro-alimentaire afin de réduire sa lourde facture des importations en denrées alimentaires.