Oran Un vieux litige finit par aboutir à l?irréparable : l?assassinat. En cette matinée du 24 décembre 2003, le tribunal criminel d?Oran a statué sur une affaire d?homicide volontaire mettant en scène Y. H. pour meurtre sur B. A., un jeune collègue au sein d?une usine de conditionnement de sucre? Les faits de ce drameremontent au 3 décembre 2002, à Es-Sénia. Un litige né depuis déjà un bon bout de temps oppose la victime à l?accusé. Ce jour-là, ce qui devait arriver arriva, plongeant dans l?émoi les habitants de cette région. En effet, suite à une violente dispute, Y. H. assène un coup mortel à la victime, au niveau du thorax. B. A. «décède d?une hémorragie interne», précise le rapport du médecin légiste. Au cours du procès, Y. H. ne nie aucunement les faits pour lesquels il comparaît, mais il avoue à la cour qu?il n?avait pas prémédité son crime, et qu?il se trouvait en position de légitime défense face à B. A? Une déclaration vivement rejetée, vu que l?avocat de la partie civile avait déclaré que le défunt ne portait aucune arme sur lui en ce jour tragique. Alors que l?avocat de la défense plaide les circonstances atténuantes, le représentant du ministère public, outré, met en exergue l?acte «odieux» commis par l?accusé et requiert une peine de 20 ans de prison. Ayant considéré la gravité des faits, la cour revient après délibération avec une lourde peine : Y. H. est condamné à la prison à perpétuité pour homicide volontaire. Une sentence qui servira peut-être à freiner les idées meurtrières qui sont, hélas, devenues monnaie courante par les temps qui courent.