Accusés n Une jeune femme présentée au parquet à New York hier, Anna Chapman, est une citoyenne russe de 28 ans qui s'était installée aux Etats-Unis depuis peu et détenait un visa de travail régulier. Cinq des dix personnes arrêtées, avant-hier, dimanche, aux Etats-Unis, dans le cadre d'un vaste coup de filet contre un réseau d'espionnage présumé au profit de la Russie ont comparu hier, lundi, devant un tribunal fédéral à New York, mais n'ont pas été inculpées formellement. Le juge James Cott a, toutefois, ordonné le maintien en détention provisoire de Richard et Cynthia Murphy, Juan Lazaro, Vicky Pelaez et Anna Chapman, arguant le fait du «risque de fuite» des prévenus. Dix personnes au total ont été arrêtées dans cette affaire et une reste en fuite, avait annoncé plus tôt le ministère américain de la Justice dans un communiqué. Poursuivis pour espionnage et, pour neuf d'entre eux, pour blanchiment d'argent, ils risquent jusqu'à 25 ans de prison. Les suspects «prétendent» être Américains, Canadiens ou Péruviens, selon les deux plaintes déposées contre eux et qui ne précisent pas leur nationalité réelle. Une jeune femme présentée au parquet à New York hier, Anna Chapman, est une citoyenne russe de 28 ans qui s'était installée aux Etats-Unis depuis peu et détenait un visa de travail régulier qui lui a été retiré samedi dernier, a indiqué aux journalistes à l'issue de l'audience son avocat. Celui-ci a longuement plaidé sa remise en liberté sous caution, mais le juge a estimé qu'à la lecture de la plainte du FBI, «elle pouvait difficilement être totalement innocente» et a refusé la demande de la défense. Le représentant du Ministère public a précisé que le parquet allait informer le gouvernement russe de la situation. Le juge a fixé une prochaine audience à jeudi, pour entendre les demandes de remise en liberté sous caution des autres prévenus, et une audience préliminaire a été annoncée pour le 27 juillet. Mis en cause directement dans cette affaire, le Service de renseignement extérieur russe (SVR) a indiqué aujourd'hui, mardi, à l'agence officielle Ria Novosti qu'il ne commentait pas l'annonce du démantèlement de ce vaste réseau d'espionnage présumé au profit de la Russie. «Nous ne commentons pas cette information», a déclaré le porte-parole du SVR.