L'absinthe est restée une plante très employée dans les milieux populaires. On emploie, dans les préparations, les feuilles et les sommités fleuries. Cependant, on doit en user avec modération parce que l'abus est très dangereux et conduit à des désordres physiques et psychiques, appelés absthinisme. Il s'agit d'affections gastriques, hépatiques, rénales, de convulsions, de démence et d'hallucinations. Quand les troubles deviennent chroniques, le patient souffre de troubles mentaux, de tremblements et d'impuissance. On comprend pourquoi on a surnommé l'alcool d'absinthe de «boisson qui rend fou». Le docteur Jean Vernet a indiqué les principaux usages de l'absinthe : atonie digestive (estomac et intestin), gastrites, spasmes de l'estomac, troubles hépatiques, flatulences (gaz intestinaux), inappétence et asthénie chez les anémiques, les convalescents et les neurasthéniques, l'anémie, le retard des règles ou les insuffisances menstruelles, les pertes blanches, les vers intestinaux (ascaris, oxyures, ténia), les fièvres intermittentes, ceci en usage interne. en usage externe : plaies atones, ulcères, dartres, piqûres d'insectes… Au Maghreb, on utilise surtout la tisane d'absinthe (en infusion et en décoction) pour soigner les maux d'estomac. Comme elle est utilisée par les femmes qui veulent se faire avorter, elle est interdite aux femmes enceintes ou qui désirent un enfant. Dans la tradition maghrébine, aussi, on ajoute quelques feuilles d'absinthe au thé, pour lui donner un goût particulier.