Retour n Le premier tour de l'élection présidentielle au Niger, destinée à rétablir un régime civil après le coup d'Etat militaire du 18 février, dernier, se tiendra le 3 janvier 2011. «Le premier tour de l'élection présidentielle couplée aux législatives sera organisé le 3 janvier 2011», a annoncé, hier, samedi, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Un éventuel deuxième tour de la présidentielle est prévu le 14 janvier, a-t-il précisé. Les résultats définitifs de ce second tour seront proclamés le 4 mars, et le nouveau président élu sera investi le 11 mars 2011. Un référendum pour l'adoption d'une nouvelle Constitution interviendra le 31 octobre 2010. Des élections locales, municipales, départementales et régionales se tiendront en même temps le 27 novembre, prochain, a indiqué le président de la Céni. Une «révision exceptionnelle» du fichier électoral sera opérée jusqu'au 30 août, et un recensement des électeurs nigériens vivant à l'étranger se déroulera jusqu'au 1er novembre, prochain, a ajouté la Céni. L'investiture du nouveau président conclura la transition d'un peu plus d'une année conduite par le chef de la junte, le général Salou Djibo, qui a promis de rendre le pouvoir aux civils. Pays très pauvre et enclavé, le Niger est dirigé par une junte militaire depuis le renversement, le 18 février dernier, après 10 ans de pouvoir, du président Mamadou Tandja. Il avait plongé son pays dans une grave crise en cherchant à se maintenir au pouvoir malgré la fin de son mandat légal. En sommet au Cap-Vert, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a annoncé, hier, samedi, le retour du Niger à ses réunions, en tant qu'observateur. Le pays avait été suspendu de l'institution le 20 octobre 2009 après des législatives controversées organisées par le régime Tandja. La Cédéao a expliqué notamment «prendre acte de la date du 26 décembre 2010 fixée pour l'organisation du premier tour de l'élection présidentielle», et exhorté au «respect scrupuleux» de ce calendrier. Le 26 décembre était la date proposée par le Conseil consultatif, une des instances mises en place pour la transition. Le président de la Céni n'a pas évoqué spécifiquement ce décalage du 26 décembre au 3 janvier 2011. Mais il a indiqué que l'investiture du nouveau chef de l'Etat a été reportée du 1er au 11 mars en raison du retard d'environ une semaine dans la mise en place de la Céni, finalement intervenue mi-juin. Un nouveau code électoral a été adopté en mai dernier par la junte. Un avant-projet de Constitution doit être examiné prochainement par le Conseil consultatif.