n Les médecins spécialistes algériens sont de plus en plus nombreux à quitter le pays. Le Conseil national de l'ordre des médecins français a recensé quelque 6 000 à 7 000 médecins algériens soit 10,26% du nombre global des médecins étrangers. Ce nombre a baissé par rapport à l'année 2008 ou le taux s'élevait à 11,29%. «Mais nous pensons qu'il y en a probablement le double, peut-être 10 000 médecins rien qu'en France, car il y a ceux qui ne sont pas encore déclarés. Nombreux sont également ceux qui ont décidé de s'installer au Moyen-Orient et au Canada qui est demandeur de main-d'œuvre médicale algérienne», nous dit le président du Conseil national de l'ordre des médecins. Pour notre interlocuteur, ce sont l'absence de perspectives et le retard d'affectation rien que pour le service civil qui poussent les jeunes médecins algériens à partir n'importe où. Le personnel infirmier, l'autre plaie… l Selon le Dr Bekkat, l'autre grande plaie est le personnel infirmier qui n'est pas encore formé. «Il est temps de faire un plan de sauvetage et proposer une formation de qualité du personnel paramédical comme cela se fait dans tous les pays du monde. Il faut former les infirmiers pour que la continuité et la validité des soins puissent être totales. Car si les médecins algériens sont formés selon les critères internationaux on ne peut pas en dire autant du personnel infirmier car leur formation est totalement inadaptée et insuffisante», a-t-il affirmé.