Promotion Après les femmes ministres et les femmes walis, l?Algérie aura sa femme général, après avoir eu récemment sa première femme candidate à une élection présidentielle, en la personne de Mme Louisa Hanoune. L?Armée nationale populaire aura, pour la première fois dans son histoire, une femme général dans ses rangs. L?information a été donnée par la ministre de la Communication, Khalida Toumi, qui l?a divulguée hier sur le plateau de Canal Algérie. La décoration de la première femme général en Algérie et dans le monde arabo-musulman se fera fort probablement demain lundi, dans le cadre d?une série de mesures allant dans le sens de la promotion de la femme et qui seront annoncées à l?occasion de la Journée mondiale de la femme, selon des sources informées. S?il est vrai que l?ANP compte dans ses rangs des femmes «haut gradées», il n?en demeure pas moins que le grade de général a été, depuis toujours, la chasse gardée des hommes. Ainsi donc, après les femmes ministres, les femmes walis, l?Algérie aura sa femme général, après avoir eu récemment sa première femme candidate à une élection présidentielle, en la personne de Mme Louisa Hanoune, la porte-parole du Parti des travailleurs. Cette ascension fulgurante de la femme algérienne n?est certainement pas due au hasard. Elle est le fruit du combat qu?elle mène depuis plusieurs années. Déjà au temps du parti unique, quand dire «non» aux décisions du pouvoir était considéré comme un délit, des femmes s?étaient élevées, au lendemain de l?adoption du Code de la famille par l?Assemblée populaire nationale en 1984, pour revendiquer un statut qui reflète la véritable place qu?elle occupe dans la société. Aux plus forts moments du terrorisme, bien des femmes s?étaient mobilisées non seulement pour défendre leurs droits, mais aussi et surtout pour défendre l?Algérie menacée dans son existence même. Ainsi, certaines n?ont pas hésité à prendre les armes pour protéger leur honneur, celui de leur famille et du pays entier. En dépit de tout cela, la loi algérienne a continué à considérer la femme comme un être «mineur qui doit toujours vivre sous la tutelle de l?homme». C?est que le tant contesté Code de la famille de 1984 n?a jamais été révisé malgré les nombreuses promesses des politiques.