La chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Catherine Ashton, est arrivée hier dans la bande de Gaza pour une seconde visite cette année afin , d'y examiner la situation humanitaire après l'assouplissement du blocus imposé depuis trois ans par Israël sur l'enclave. Entrée dans l'enclave par le point de contrôle Erez à la frontière israélienne, Mme Ashton rencontrera des responsables de l'Agence de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et inspectera les projets mis en place avec des financements européens. Mme Ashton, qui a annoncé samedi que l'UE va accroître son soutien au secteur privé palestinien, rencontrera également des représentants du monde des affaires privées de Gaza. Elle ne verra pas les responsables du gouvernement déchu du Hamas, qui a pris par la force le contrôle de la bande de Gaza en ,2007. Samedi, Mme Ashton s'est entretenue à Ramallah avec Salam Fayyad, le Premier ministre palestinien, et a annoncé un don de 40 millions d'euros à l'Autorité nationale palestinienne (ANP), dirigée par le président Mahmoud Abbas, dont le mouvement, le Fatah, a perdu le contrôle de la bande de Gaza, en juin 2007, lors d'un affrontement avec le Hamas. Israël a récemment assoupli son blocus de la bande de Gaza, en vigueur depuis la prise de contrôle de l'enclave par le Hamas, autorisant les livraisons de toutes sortes de produits alimentaires et des produits uniquement à usage civil. Cependant, l'Etat hébreu interdit toujours l'acheminement de ciment et d'autres matériaux vitaux de construction tels que gravats et fer vers l'enclave. A l'issue de ses entretiens avec M. Fayyad, Mme Ashton a déclaré être favorable à la nouvelle politique israélienne vis-à-vis de Gaza, politique qui vise à améliorer les conditions de vie des habitants. De son coté, l'envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient Georgie Mitchell a déclaré samedi à Ramallah que faire la paix entre les Palestiniens et Israël était difficile. "Nous reconnaissons les difficultés et les complexités pour réaliser cette mission, mais nous sommes déterminés à poursuivre les efforts", a dit M. Mitchell à l'issue de sa rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie. Mitchell est le médiateur dans les négociations indirectes palestino-israéliennes consacrées aux questions des frontières et de la sécurité du futur Etat palestinien. L'administration américaine souhaite que les deux parties puissent reprendre les négociations directes avant la fin de leurs pourparlers indirects prévu à fin septembre. M. Mitchell a qualifié ses discussions avec le président Abbas de "très honnêtes et productives". "Nous poursuivrons nos discussions dans un très proche avenir en vue de concrétiser la vision du président Obama de réaliser une paix globale au Moyen-Orient", a affirmé Mitchell. Il a dit que la paix devrait commencer par un accord entre Israël et les Palestiniens avant de s'étendre à d'autres pays arabes dans la région, dont la Syrie. L'Autorité palestinienne refuse de prendre les négociations directes avec Israël avant le gel de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés. Les responsables palestiniens n'ont fait aucune déclaration après la rencontre Abbas-Michell.