Résumé de la 5e partie Des nouvelles alarmantes, venant de l'Est, font état d'envahisseurs étrangers. La ville d'Agadir (Tlemcen) se prépare à la guerre. Un matin, les sentinelles postées sur les remparts lancent des cris stridents : «Ils arrivent !» Ils arrivent, en effet, par milliers, dévalant les collines, soulevant derrière eux des nuages de poussière, obscurcissant le ciel. «Ils arrivent !» La nouvelle est répercutée par mille poitrines, au milieu de la cohue des hommes et des bêtes affolées. A l'extérieur, les troupes massées aux alentours de la ville s'apprêtent au combat. Les archers, montés sur de chevaux numides, petits et rapides, ont la main aux carquois. Les fantassins dressent leurs lances, prêts à frapper. Les épées brillent au soleil. On n'attend que l'ordre du roi Dilak... De sa fenêtre, au plus haut étage du palais, la princesse Choumissa peut embrasser la plaine. Elle aussi a aperçu les troupes étrangères qui avancent au loin. Elle regarde sa gouvernante et murmure, effrayée : «Ils arrivent ! ? Ne craignez rien, maîtresse, dit la gouvernante, nos soldats sont valeureux, ils sauront repousser l'ennemi !» Qui est cet ennemi qui vient au loin, se demande la jeune fille. Pourquoi envahit-il son pays ? Que vont faire ces étrangers s'ils parviennent à s'emparer d'Agadir ? Détruiront-ils la ville ? Tueront-ils sa population ? Que feront-ils d'elle ? Peut-être qu'elle sera réduite en esclavage ou alors qu'elle figurera dans le butin que se partageront les chefs ennemis... Cette pensée la fait frémir. «Gouvernante, dit-elle, je ne veux pas tomber entre les mains de l'ennemi ! ? L'ennemi ne parviendra pas jusqu'ici ! il faudrait qu'il vainque les armées de votre père, ce qui est chose impossible ! ? Et si les armées de mon père sont quand même vaincues ? ? Alors, dit la gouvernante, que Dieu nous vienne en aide !» Cependant, l'ennemi arrive. Les soldats du roi, poussant des cris de guerre stridents, vont à sa rencontre. Les flèches volent, les épées s'entrechoquent, les cris des premiers blessés retentissent. Sur les remparts de la ville, on se tient prêt, au cas où l'ennemi forcerait les lignes de défense. Mais on n'en est pas encore là. D'ailleurs, l'ennemi semble reculer : il ne devait pas s'attendre à un mouvement de résistance de cette ampleur. «Nos soldats l'emportent ! crie la gouvernante ! ? Les envahisseurs sont trop nombreux,» dit Choumissa. Elle a raison, les envahisseurs sont nombreux...Après avoir essayé, en vain, de repousser l'ennemi, le roi Dilak et ses soldats doivent reculer et chercher refuge dans la ville. «Fermez les portes !» On ferme les portes et on s?amasse sur le haut des remparts, mais l'ennemi ne donne pas l'assaut, du moins pas encore... (à suivre...)