Résumé de la 4e partie On vient demander la main de la princesse Choumissa, mais comme elle est mélancolique, on renonce vite à elle. Les jours passent et l'état de santé de la jeune princesse ne s'améliore pas. Le roi Dilak, son père, s'est maintenant habitué à cette situation et n'a plus grand espoir de la voir guérir. D'ailleurs, il n'a pas beaucoup le temps de penser à sa fille : des nouvelles alarmantes, venant de l'Est, font état d'envahisseurs étrangers qui s'emparent des villes et des campagnes... La rumeur grossit : ? Ils arrivent ! Ils arrivent, les cavaliers enturbannés, sur des petits chevaux, armés de cimeterres? Des villes sont déjà tombées, des centaines de personnes ont été tuées, d'autres ont été emprisonnées... A Agadir, dans la crainte de voir surgir les envahisseurs, on ferme les portes de la ville et on a posté, sur les murailles des gardes, chargés de repérer le moindre mouvement à des kilomètres à la ronde. L'armée, elle, a pris position aux alentours de la ville, bien décidée à la défendre. Les habitants des villages environnants ont trouvé refuge dans la ville, avec leurs troupeaux, créant un désordre indescriptible. On mange, on se lave et on dort sur la place. On est à l'étroit, mais ici, on se sent en sécurité. La nourriture y est abondante, les greniers regorgent de grains et de conserves. On peut, si les envahisseurs ne sont pas refoulés, supporter un siège de plusieurs mois ! Choumissa a quitté son palais de la Porte des Vents et a repris ses anciens appartements, au palais de son père. Elle est toujours triste et ne semble pas réaliser vraiment le danger que court son peuple. Accoudée à sa fenêtre, au dernier étage du palais, elle regarde, indolente, les gens qui s'affairent dans les rues. Elle s'étonne de voir tant de monde, d'entendre tant de cris. ? Que se passe-t-il ? demande-t-elle à sa gouvernante. ? Maîtresse, dit-elle, des envahisseurs étrangers menacent de nous envahir. Sa Majesté, votre père, a préparé la défense de la ville. La jeune fille, rêveuse, imagine une cohorte de guerriers avançant vers son pays. ? Gouvernante, dit Choumissa, sais-tu qui sont ces envahisseurs ? ? On dit qu'ils viennent d'Orient et qu'ils rasent tout sur leur passage ! ? Ils risquent donc de raser Agadir ? Et mon palais de la Porte des Vents ? ? Dieu préserve Agadir et vos palais, Majesté ! Choumissa soupire : ? Peut-être que ces guerriers ne sont pas aussi méchants qu'on le dit... ? Prions Dieu qu'ils n'arrivent pas à nous ! Choumissa ne le dit pas, mais elle souhaite voir ces gens qui viennent de loin. Elle qui s'ennuie dans son palais, va, peut-être, découvrir de nouvelles choses, voir des gens venus d'ailleurs. (à suivre...)