L'un des personnages de géant le plus connu de la mythologie est le cyclope. Le mot cyclope vient du grec kuklops, terme qui se décompose en kuklos (roue) et ops (œil), autrement dit : «œil rond», dans le cas du cyclope, un œil, planté au milieu du front. Homère, dans son célèbre poème, L'Odyssée, en a immortalisé l'image, en opposant l'un d'eux à Ulysse, le fameux roi d'Ithaque, qui, revenant de la guerre de Troie s'est perdu dans les océans. Dans le récit d'Homère, Ulysse et ses hommes, poussés par la tempête, échouent sur l'île de Triacrie, la Sicile actuelle. Ils trouvent refuge dans une caverne, ignorant qu'il s'agit de l'antre d'un cyclope. Ils sont étonnés de découvrir une grotte très vaste, avec des objets énormes. Or l'antre est celui de Polyphème, le plus terrible et le plus sauvage de tous les cyclopes. Polyphème, fils de Poséidon, le dieu de la mer et de la nymphe Toosa fait partie de la race des cyclopes pasteurs : il possède un troupeau de moutons et vit du produit de leur lait et de leur chair. Cruel en temps ordinaire, Polyphème est rendu encore plus violent par un dépit amoureux : il aime, en effet, la nymphe Galatée qui est, elle, amoureuse du berger Acis. Après avoir en vain tenté d'écraser son rival sous un rocher, il rumine sa haine et passe son temps à imaginer sa vengeance. Il a gardé ses moutons toute la journée, cherchant un moyen, mais en vain, de séduire la nymphe, puis, à la nuit tombée, il rejoint son antre. Il pousse les moutons dans la grotte, puis, d'un bloc de pierre, ferme l'entrée.