Actions n Akim El-Sikameya est un jeune interprète de musique arabo-andalouse, un patrimoine qu'il se restitue et qu'il réinvente selon sa sensibilité, sans toutefois déformer ou altérer son essence. Parallèlement à sa carrière musicale, Akim mène diverses actions socioculturelles en direction des jeunes. «Les jeunes, en particulier les adolescents, sont une cible privilégiée des actions éducatives et préventives de dérives et comportements à risques. Mais au-delà de cet aspect, je considère que l'artiste, de par sa visibilité sociale, a une mission et une responsabilité à l'égard de la société ; il doit prendre de son temps pour participer à inculquer aux jeunes les grandes valeurs humaines et universelles qui fondent leur éducation. Personnellement, le respect d'autrui, la cohabitation dans la paix et la diversité culturelle respectueuse des différences sont l'un de mes chevaux de bataille auprès des jeunes en difficulté dans leur environnement social, scolaire ou familial», dit-il. S'exprimant sur le rôle de la musique dans la réinsertion des jeunes en difficulté, Akim dira : «La musique adoucit les mœurs comme on dit, elle a des effets thérapeutiques prouvés sur la psychologie de l'enfant.» «Que ce dernier soit isolé ou replié sur lui-même, l'atelier en groupe engendrera une émulation qui va lui permettre de s'exprimer et de prendre confiance. Cela peut atténuer fortement un échec scolaire par exemple.» Lors de ces ateliers, explique l'artiste, sont «abordés le chant et la scène par la prise de conscience de sa voix et de son corps. C'est cette prise de conscience qui amène à une prise de confiance. Tout cela sans oublier, bien sûr, que la musique arabo-andalouse porte en elle des valeurs de respect et de tolérance qui seront enseignées subtilement aux jeunes, et qui contribuent à l'apprentissage du vivre-ensemble.» C'est ainsi qu'Akim anime des ateliers qui consistent en l'apprentissage de la musique arabo-andalouse. «L'apprentissage de la musique méditerranéenne se fait de façon plus globale. Le but est d'apprendre aux jeunes la philosophie et les bases musicales arabo-andalouses, d'une façon légère et ludique dans une ambiance conviviale et dans le respect mutuel.»Akim El-Sikameya est aussi directeur de chantiers de jeunes pour la préservation du patrimoine. Et cela consiste en la restauration et la préservation du patrimoine. «J'ai commencé des chantiers internationaux de restauration du patrimoine historique avec le club Marpen de l'Union Rempart et Solidarités Jeunesses en France, en tant que bénévole. Ensuite, après avoir écumé quelques chantiers, je suis passé directeur de chantiers». «Cela consiste, explique-t-il, à sensibiliser les jeunes à la restauration du patrimoine historique, à connaître leur histoire et à apprendre les règles de vie en groupe.» l Artiste, animateur d'atelier et directeur de chantier, Akim El-Sikameya a plus d'une corde à son arc. Il est également manager en ingénierie culturelle. «Cela fait 10 ans que je monte des projets culturels avec mes partenaires au sein de l'agence Les Voix andalouses. Cela consiste en la rédaction de projets, montage de budgets, recherche de partenariats, promotion et communication du projet et réalisation de ce dernier.» Et de poursuivre : «Nous avons à notre actif une centaine de concerts dans le monde et des productions scéniques et discographiques pour des artistes et musiciens émergents ainsi que des projets socioculturels. L'événement actuel «Les Noubas d'ici» à Paris est l'excellent exemple de projet qui illustre notre savoir-faire.» Ainsi, Akim se soucie de faire connaître le patrimoine musical algérien, et, du coup, promouvoir la culture et l'identité algériennes, et ce, notamment à travers des ateliers de chants arabo-andalous et des ateliers musique et patrimoine. «Je leur présente l'histoire de la musique de leurs origines, je leur apprends les notions et les mécanismes arabo-andalous au présent, et je les projette au futur en leur organisant un concert de présentation de leurs travaux.»