Ouargla l Les palmeraies de Oued Righ continuent d'attirer les habitants de la région du Grand Touggourt, fuyant la chaleur suffocante qui frôle parfois les 50 degrés à l'ombre. Chaque été, de nombreux habitants de la région prennent d'assaut les palmeraies pour le cadre naturel enchanteur qu'elles offrent, la clémence de leur climat mais aussi les eaux fraîches des bassins d'irrigation qui se transforment en piscines pour la circonstance. Dans ces palmeraies, les estivants apprécient aussi les cabanes traditionnelles, appelées localement Lahchouch, conçues à partir de palmes et de troncs de palmiers et qui offrent un cadre ombragé et un lieu de repos. L'emplacement de cette cabane est soigneusement choisi, de préférence dans un endroit «stratégique». Les agriculteurs veillent à la dresser au centre de la palmeraie, tout près des cours d'eau, de sorte à la baigner dans un microclimat agréable et à température relativement douce. «En l'absence d'air conditionné pour certains, Lahchouch représente une alternative offrant un système de climatisation tout à fait naturel, au point de ne pas ressentir la température insoutenable de l'extérieur, en période caniculaire», assure un vieil agriculteur de la région. Néanmoins, ces palmeraies vers lesquelles se ruaient les jeunes en été pour profiter des bassins d'eau et des cabanes traditionnelles, ont tendance à disparaître, avec notamment le rétrécissement de certains espaces forestiers et des palmeraies ainsi que des modifications opérées sur les méthodes d'irrigation reposant de moins en moins sur les grands bassins ouverts de stockage d'eau. Aussi, avec l'apport technologique, les cabanes plantées dans les palmeraies ne sont plus aussi sollicitées qu'autrefois, surtout avec les climatiseurs qui incitent de plus en plus les agriculteurs de la région à faire la sieste chez eux.