Résumé de la 153e partie n Hercule Poirot est sûr que l'assassin est parmi les personnes présentes dans le bureau... Le détective reprit la parole : — Nous cherchons, avant tout, quelqu'un qui se trouvait à Ramat il y a trois mois. Car on n'a pu apprendre que l'objet était caché dans cette raquette de tennis que d'une seule manière. Quelqu'un doit avoir surpris Bob Rawlinson en train de le dissimuler là. C'est aussi simple que cela. Qui donc, parmi tous ceux qui sont ici, séjournait à Ramat il y a trois mois ? Miss Chadwick était ici. Miss Johnson était ici également. De même que miss Rowan et miss Blake. Hercule Poirot brandit l'index. — Mais miss Rich... miss Rich n'était plus ici lors du dernier trimestre, non ? martela-t-il. — Je... non, répondit-elle vivement. J'étais malade. J'ai été en congé maladie pendant tout le trimestre. — C'est là, précisa le détective, un élément que nous ignorions il y a quelques jours encore, avant que quelqu'un n'y fasse allusion en passant. Au cours de votre premier interrogatoire par la police, miss Rich, vous vous êtes bornée à déclarer que vous étiez à Meadowbank depuis un an et demi. Ce n'était pas faux, au pied de la lettre. Mais vous étiez absente de Meadowbank le trimestre dernier. Vous pourriez avoir été à Ramat - je pense que vous y étiez. Faites bien attention. On peut vérifier ce point sur votre passeport, vous le savez. II y eut un moment de silence. Puis Eileen Rich releva la tête. — Oui, reconnut-elle d'un ton paisible. J'étais à Ramat. Pourquoi pas ? — Pourquoi donc êtes-vous allée à Ramat, miss Rich ? — Vous le savez déjà. J'avais été malade. Mon médecin m'avait recommandé de prendre du repos... de partir pour l'étranger. J'ai écrit à miss Bulstrode pour lui expliquer qu'il me fallait un trimestre de congé. Elle l'a parfaitement compris. — C'est bien cela, confirma miss Bulstrode. Miss Rich avait joint à sa lettre un certificat médical qui indiquait qu'il serait dangereux pour miss Rich de reprendre son activité professionnelle avant la fin du trimestre. — Donc... donc vous êtes partie pour Ramat ? s'enquit Poirot. — Et pourquoi ne serais-je pas allée à Ramat ? répliqua Eileen Rich d'une voix qui tremblait un peu. Les professeurs bénéficient de tarifs préférentiels sur les avions. J'avais besoin de me reposer, et je voulais du soleil. Je me suis envolée pour Ramat. Et j'y ai passé deux mois. Pourquoi pas ? Mais pourquoi pas, je vous le répète ? — Vous n'avez jamais pourtant admis que vous étiez à Ramat au moment de la révolution. — Pourquoi l'aurais-je admis ? Qu'est-ce que cela avait à voir avec qui que ce soit, ici ? Je n'ai tué personne, je vous le garantis. Je n'ai tué personne. — On vous avait reconnue, voyez-vous, insista Poirot. Pas formellement, mais... approximativement. Le témoignage de la petite Jennifer était assez vague. Elle disait qu'elle croyait vous avoir vue à Ramat, mais elle concluait qu'il ne pouvait s'agir de vous, parce que la personne en question était grosse, et non pas mince. (à suivre...)