Résumé de la 126e partie n Le chef de la police du comté souhaite la bienvenue à Hercule Poirot qui désire participer à leur enquête quant aux diamants... Cela me paraît éminemment possible, répondit le détective. — Excellent, approuva le chef de la police. Dans la mesure où la personne qui a apporté ces... euh... ces pierres colorées dans notre pays l'a fait sans le savoir et en toute innocence, nous ne souhaitons pas que l'on puisse s'interroger le moins du monde sur un éventuel délit de fraude ou de contrebande. «Il importe, en outre, de considérer le problème de notre politique étrangère. La situation, ai-je été amené à comprendre, est... enfin, elle est à l'heure actuelle assez délicate. Lorsqu'il s'agit d'intérêts majeurs dans le secteur du pétrole, des ressources minières, ou dans ce qui s'en rapproche, nous nous devons de traiter avec les gouvernements en place, quels qu'ils soient. Mais nous ne souhaitons pas que l'on nous pose des questions gênantes. Nous ne pouvions pas cacher les meurtres à la presse, et les meurtres ne lui ont pas été cachés. Mais on n'a nulle part fait allusion à quoi que ce soit comme des joyaux qui auraient un rapport avec eux. Pour l'instant, en tout cas, il n'en est nul besoin. — J'approuve, déclara Poirot. On se doit toujours de prendre en considération les complications internationales. — Exactement, continua le chef de la police du comté. Je pense donc que je ne me trompe pas en disant que le feu souverain de Ramat était considéré comme un ami de notre pays, et que ceux qui nous gouvernent aimeraient que ses volontés, en ce qui concerne tout bien, lui ayant appartenu qui pourrait se trouver sur le territoire du royaume, soient respectées. Ce que cela peut représenter, nul ne le sait actuellement, me suis-je laissé dire. Si les nouveaux dirigeants de Ramat en venaient à réclamer certains biens qui, prétendraient-ils, leur appartiendraient, il vaudrait beaucoup mieux que nous ne sachions pas que les biens susdits puissent être dans ce pays. Une fin de non-recevoir serait maladroite. — En bonne diplomatie, pontifia Poirot, on n'oppose jamais une fin de non-recevoir. On dira plutôt que le sujet sera examiné avec la plus extrême attention, mais que, pour l'instant du moins, on ne sait rien de précis au sujet d'un petit... d'un petit magot, dirons-nous, qu'aurait pu se constituer l'ancien souverain de Ramat. Ledit magot pourrait être encore à Ramat, il pourrait avoir été confié à la garde d'un ami fidèle de feu le prince Ali Youssouf, il pourrait avoir été sorti de l'émirat par une bonne demi-douzaine de personnes, il pourrait être caché quelque part dans la ville de Ramat elle-même... Il haussa les épaules : — On ne sait pas, tout simplement. Le chef de la police du comté émit un profond soupir : — Merci beaucoup. C'était très précisément ce que je voulais entendre dire. Monsieur Poirot, vous avez dans ce pays des amis très haut placés. Ils vous accordent la plus grande confiance. A titre officieux, ils souhaiteraient laisser certains objets entre vos mains, si vous n'y voyez pas d'objection. (à suivre...)