Résumé de la 3e partie n La princesse Marie tombe éperdument amoureuse d'Emilien. Elle veut à tout prix l'épouser... Le grand dignitaire acheta des vins délicieux et des mets divers. Il alla trouver Emilien et le régala. Emilien but, mangea et alla, ivre, se coucher. Mais le grand dignitaire l'installa dans un chariot et le conduisit chez le roi. Le roi ordonna alors qu'on apporte un grand tonneau cerclé de fer. On y installa Emilien et la princesse Marie. Le tonneau fut scellé et jeté à la mer. Au bout d'un certain temps Emilien s'éveilla. Il se retrouva dans l'obscurité et fort à l'étroit : — Où suis-je donc ? On lui répond : — Quel malheur, quel désespoir, cher Emilien ! On nous a enfermés dans un tonneau qu'on a jeté à la mer. — Mais qui es-tu, toi ? — Je suis la princesse Marie. Emilien dit alors : — De par la volonté de messire Brochet et selon mon bon plaisir, que des vents violents amènent le tonneau sur un beau rivage couvert de sable doré... Des vents violents se mirent à souffler. La mer s'agita. Le tonneau fut jeté sur un rivage couvert de sable doré. Emilien et la princesse Marie sortirent du tonneau. — Mon cher Emilien, où allons-nous vivre ? Il faudrait que tu construises une petite isba. — Je n'en ai pas envie, moi... Alors la princesse le supplia, le supplia et Emilien finit par s'écrier : — De par la volonté de messire Brochet et selon mon bon plaisir, qu'un palais de pierre au toit doré se construise ... A peine eut-il prononcé ces mots qu'apparut un palais de pierre au toit doré. Le palais était entouré d'un jardin plein de fleurs où chantaient des oiseaux. La princesse Marie et Emilien entrèrent dans le palais et se mirent à la fenêtre. — Mon cher Emilien, ne pourrais-tu donc devenir un beau jeune homme ? Emilien ne réfléchit pas longtemps : — De par la volonté de messire Brochet et selon mon bon plaisir, que je devienne un beau jeune homme, le plus beau qui existe. Et Emilien devint si beau, si beau... qu'on ne peut ni le dire ni le décrire. Le roi justement était à la chasse. Soudain, il aperçut un palais là où auparavant il n'y avait rien. — Quel est le malappris qui, sans ma permission, a osé construire un palais sur mes terres ? Et il envoya demander à qui appartenait ce palais. Les envoyés accoururent près de la fenêtre et demandèrent à qui appartenait ce palais. Emilien leur répliqua : — Dites au roi qu'il vienne me rendre visite et je lui répondrai moi-même. Le roi vint donc lui rendre visite. Emilien l'accueillit, le fit entrer dans le palais et l'installa à table. Ils se mirent à festoyer. Le roi mangea, but et s'étonna : — Qui es-tu donc brave jeune homme ? — Te souviens-tu d'Emilien-le-bon-à-rien ? J'étais venu chez toi, monté sur mon poêle, et toi, tu as ordonné qu'on m'enferme dans un tonneau avec ta fille et tu nous as fait jeter à la mer. C'est moi, Emilien. Si je veux, je peux incendier et dévaster tout ton royaume. Le roi fut fort effrayé et se mit à demander pardon : — Epouse ma fille, Emilien, prends mon royaume, mais ne me fais pas mourir ! On organisa alors un festin magnifique. Emilien épousa la princesse Marie et gouverna le pays. Voici la fin de mon récit. Qui l'a écouté a bien fait.