Des experts de dix pays africains ont entamé, hier, lundi, des discussions en Ouganda en vue de s'accorder sur l'utilisation des eaux du Nil. Tous les Etats membres de l'Initiative pour le bassin du Nil (NBI) ? Burundi, République démocratique du Congo, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Rwanda, Soudan, Tanzanie et Ouganda ? sont représentés à ces discussions qui se tiennent dans la ville ougandaise d'Entebbe, au bord du lac Victoria, la source du Nil. L'Egypte s'accroche aux traités qu'elle a signés avec la Grande-Bretagne en 1929 et 1959 et qui l'avantagent par rapport aux autres Etats. Mais Julius Nyerere, quand il était président de la Tanzanie, avait affirmé que tous les traités portant sur cette question avaient été rendus caducs par l'accès des anciennes colonies à l'indépendance. Les experts juridiques expliquent qu'aucune loi n'oblige les 10 Etats et que les négociations actuelles visent précisément à parvenir à un accord global et acceptable pour tous les membres.