Résumé de la 9e partie n Le roi mort, le chien d'Avenant, Cabriole, s'empresse d'aller apprendre la nouvelle à son maître en prison... Cabriole se glissa doucement dans la presse ; car il y avait grand bruit à la cour pour la mort du roi. Il dit à la reine : «Madame, n'oubliez pas le pauvre Avenant.» Elle se souvint aussitôt des peines qu'il avait souffertes à cause d'elle et de sa grande fidélité. Elle sortit sans parler à personne, et fut droit à la tour, où elle ôta elle-même les fers des pieds et des mains d'Avenant. Et, lui mettant une couronne d'or sur la tête et le manteau royal sur les épaules, elle lui dit : «Venez, aimable Avenant, je vous fais roi et vous prends pour époux.» Il se jeta à ses pieds et la remercia. Chacun fut ravi de l'avoir pour maître. Il se fit la plus belle noce du monde, et la Belle aux Cheveux d'Or vécut longtemps avec le bel Avenant, tous deux heureux et satisfaits. Si par hasard un malheureux Te demande ton assistance, Ne lui refuse point un secours généreux. Un bienfait tôt ou tard reçoit sa récompense. Quand Avenant, avec tant de bonté, Servati carpe et corbeau quand jusqu'au hibou même, Sans être rebuté de sa laideur extrême, Il conservait la liberté ! Aurait-on jamais pu le croire, Que ces animaux quelque jour Le conduiraient au comble de la gloire, Lorsqu'il voudrait du roi servir le tendre amour ? Malgré tous les attraits d'une beauté charmante, Qui commençait pour lui de sentir des désirs, Il conserve à son maître, étouffant ses soupirs, Une fidélité constante. Toutefois, sans raison, il se voit accusé : Mais, quand à son bonheur il paraît plus d'obstacle, Le Ciel lui devait un miracle, Qu'à la vertu jamais le Ciel n'a refusé.