l Cycliquement, notamment à l'approche des fêtes religieuses ou autres, un manque de liquidités au niveau des bureaux de poste pénalise grandement les citoyens. Ceux-ci, en particulier dans les wilayas de l'intérieur du pays, font de longues chaînes, parfois, pendant des heures pour enfin rentrer bredouilles et revenir le lendemain. Les mesures annoncées cette année par le ministre vont-elles porter leurs fruits ? Au cours d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Boumerdès, M. Moussa Benhamadi a précisé que ces mesures ont été prises par le Premier ministre en concertation avec le gouverneur de la Banque d'Algérie afin de mettre un terme à ce problème. Selon le premier responsable de secteur des Ptic, une «série d'instructions» ont été adressées aux services concernés. En outre, il a appelé à «l'adoption de nouvelles approches pour développer le secteur et mobiliser tout un chacun aux fins de l'amélioration des prestations fournies» tout en «œuvrant à l'intensification du système de versement électronique afin de réduire le problème de liquidités.» Toutefois, il faut dire que malgré «les mesures» qui sont prises chaque année par les pouvoirs publics, le problème du manque de liquidités refait surface à l'approche des fêtes de l'Aïd, de la rentrée scolaire mais aussi du ramadan. En 2009, l'ex- ministre des Ptic avait assuré que ce problème «ne se posera plus», mais la réalité était tout autre. Les citoyens ne sont plus rassurés par ces «mesures» car ils en ont déjà évalué le manque d'efficacité. Dans ce problème, Algérie-Poste et la Banque d'Algérie se renvoient la balle. Pour cette dernière, Algérie- Poste est responsable «par une quasi absence des versements aux guichets de la Banque d'Algérie et une faible participation au système de télécompensation de chèques et autres instruments de paiement.» La Banque d'Algérie impute ce manque de liquidités à «la circulation fiduciaire hors-circuit bancaire.» De leurs côtés, les responsables d'Algérie-Poste avaient proposé de recourir à des dispositifs pour retirer l'argent qui circule hors-circuit bancaire. En 2007, la patronne d'Algérie-Poste avait même suggéré à la Banque d'Algérie de recourir aux transferts de fonds des agences postales disposant d'excédents de liquidités vers celles qui souffrent d'un manque de fonds. Ce problème qui est dû, selon des experts, au commerce informel, augmente les sorties de liquidités de la Banque d'Algérie et diminue les rentrées nécessaires pour répondre à la forte demande en liquidités. Les demandes d'Algérie-Poste sont passées de 46 30 milliards de dinars en 2006 à 115 127 milliards de dinars en 2007. Par ailleurs, Algérie-Poste a annoncé, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, que certains bureaux de postes seront ouverts après le f'tour de 22h à minuit et ce à partir de demain jusqu'à la veille de l'Aïd El-Fitr. «Les bureaux de poste qui seront ouverts sont généralement les grand bureaux situés dans les chefs-lieux de wilayas et daïras», a précisé AP dans son communiqué.