n Tout en lui rappelle El Hachemi Guerrouabi, sa voix suave, sa sensibilité dans l'interprétation, sa pudeur et sa manière de taquiner le mandole-guitare à douze cordes : Hamid Laïdaoui est un digne successeur du cheikh à qui il voue une admiration éperdue. Perpétuer le style hachmaoui est l'objectif de cet interprète, venu à la chanson chaâbie par amour pour ce genre musical séculaire et pour participer à sa sauvegarde et à sa transmission en reprenant des œuvres du patrimoine, particulièrement celles chantées par le regretté Guerrouabi. «Depuis 1968, date à laquelle j'ai débuté dans la musique, mon répertoire est semblable à celui de cheikh El Hachemi Guerrouabi, qui constituait pour moi un modèle», a confié cet interprète âgé de 62 ans, mettant en exergue les qualités humaines et artistiques de l'artiste défunt. «J'ai découvert El Hachemi Guerrouabi en 1966. Je l'ai tout de suite admiré. C'était sa voix qui me plaisait, sa façon d'interpréter une qacida, son éloquence», note encore Hamid Laïdaoui, dont le père était féru de musique chaâbi et jouait à la perfection de la flûte. Doué pour la musique, dès sa tendre enfance, le jeune Hamid Laïdaoui, cet enfant d'El Harrach, quartier où la musique chaâbie est très prisée, une fois adolescent, s'inscrira au Conservatoire central d'Alger pour apprendre les bases de la musique classique algérienne auprès du professeur Abdelkrim Dali.