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Histoires vraies
Une photo de cerisier en fleur (3e partie)
Publié dans Info Soir le 12 - 03 - 2004

Résumé de la 2e partie Mitsuko, la s?ur de Susuki, a, depuis le départ de ce denier, guetté chaque jour des informations venant de lui.
«Rappelle-toi notre petit jardin, dit la voix de Mitsuko. Rappelle-toi lorsque je suis revenue de l?hôpital, dit celle de sa mère?»
Or, non seulement tous ses efforts restent vains, mais le vieux Tanaguchi, épuisé et malade, se rend compte que certains éléments de la police philippine ne considèrent plus son fils comme un soldat. Dans leur esprit, il est devenu un hors-la-loi. Il ne doit attendre aucune pitié s?il tombe entre leurs mains. Le père de Susuki finit par rentrer au Japon la mort dans l?âme. En juin 1949, il est informé, que dans une embuscade, deux des survivants japonais de l?île de Barabac sont tombés entre les mains de la police philippine. Trois autres se sont enfuis emmenant Susuki.
Les prisonniers disent qu?il était blessé mortellement. Cette fois le père Tanaguchi fait graver, sur la tombe familiale où repose déjà son aîné, cette épitaphe : «Ci-gît Susuki Tanaguchi, décédé sur l?île de Barabac aux Philippines, le 3 juin 1949, à l?âge de trente et un ans».
Deux années s?écoulent avant que ne survienne un dernier coup de théâtre. L?un des derniers Japonais de Barabac se perd la nuit au cours d?une tentative de coup de main pour se procurer des vivres. En réalité, il s?est volontairement séparé du groupe pour se rendre. Il hésite six mois avant de trouver le moyen de se constituer prisonnier sans risquer d?être abattu. C?est finalement le 18 juillet 1951, affamé, à moitié nu, qu?il se rend aux habitants d?un village. Or, cet homme est formel : Susuki est encore vivant ! Il est toujours le chef de la guérilla, ou du moins, ce qu?il en reste.
Mitsuko, bouleversée, parvient à obtenir l?homme au téléphone. Il confirme que Susuki se considère comme chargé d?une mission qu?il doit poursuivre au-delà de la paix, et qu?il ne se rendra pas. D?ailleurs, il est en bonne santé, bien armé. De plus, les habitants de l?île et la police philippine le considérant, de plus en plus, comme un hors-la-loi, il ne prendra pas le risque d?une reddition qui pourrait lui coûter la vie. Cette fois, c?est Mitsuko qui obtient l?autorisation de l?administration japonaise de se rendre dans l?île de Barabac. Elle a maintenant vingt-sept ans. C?est une très belle jeune femme. Elle a épousé son époque : elle parle anglais, tape à la machine et travaille au service de documentation du journal The Japan Time.
Pourtant, avant de s?envoler pour les Philippines, elle fait retraite pendant trois jours chez un vieil oncle, un peintre traditionnel qui vit dans une maison de bois, dans des montagnes enneigées au bord d?un lac, à quelques centaines de kilomètres de Tokyo. Pendant trois jours, tandis que le vieillard promène ses pinceaux de soie sur le parchemin, elle l?interroge. Que va-t-elle dire ? Que va-t-elle faire pour convaincre son frère ?
Après l?avoir longuement écoutée, le vieux sage lui dit : «Tout homme vit selon son propre raisonnement et tous les raisonnements se valent. Mais tous les hommes s?inclinent devant la volonté de Dieu, lorsqu?elle est exprimée par la nature? C?est la seule vérité qui touche tous les c?urs. Tu lui diras que cet hiver a été très froid, mais que, cependant, Dieu a voulu que dans votre jardin, le cerisier fleurisse ce printemps, comme tous les autres printemps, et pour toute la famille.»
Lorsqu?elle quitte Tokyo, Mitsuko emmène comme un fétiche la photo du cerisier en fleur sous lequel elle a tant joué avec Susuki, quand ils étaient enfants.
Elle débarque dans l?île de Barabac le 28 avril 1953, vêtue d?un battle-dress. Il pleut à torrents. Le petit port est débordant d?activité. Les embarcations à voile, les vedettes à moteur se croisent autour des petits cargos caboteurs.
Au-dessus des toits, elle aperçoit la jungle sur les collines à perte de vue. Là, est son frère. Elle est accueillie par le consul du Japon et un représentant de la police philippine. (à suivre...)


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