Perspectives n Les préparatifs du match des Verts contre la République centrafricaine ont déjà débuté puisque le nouveau manager de la sélection, Abdelhafid Tasfaout, est déjà dans la capitale, Bangui. L'ancien baroudeur des Verts aura à mettre en place tout le dispositif et la logistique afin de rendre le séjour de l'équipe des plus agréables. Selon les premières informations parvenant de la capitale centrafricaine, Tasfaout aurait eu des difficultés à trouver un hôtel qui offrirait toutes les commodités, compte tenu des conditions de vie dans ce pays, considéré comme l'un des plus pauvres de la planète. Outre les conditions climatiques désavantageuses, dont un taux d'humidité assez élevé à cette époque de l'année, la rencontre devrait se dérouler dans un stade doté d'une pelouse synthétique, chose qui va complètement changer la donne, puisque le stage qui devait se dérouler en France va certainement avoir lieu en Algérie. En attendant donc que le lieu du stage soit tranché, le nouveau sélectionneur national s'est déjà réuni avec le président de la fédération, Mohamed Raouraoua, avant-hier dans l'après-midi, et plusieurs volets concernant l'équipe (staff technique, programme des mois à venir, …) et la préparation du match contre la Centrafrique ont été passés en revue. Et comme nous le rappelions dans l'une de nos précédentes éditions, le président Raouraoua ne voudrait pas trop chambouler les choses en optant pour une certaine stabilité et surtout une continuité dans le travail déjà réalisé par Rabah Saâdane, même si l'on annonce un renforcement du staff par une compétence étrangère qui sera par la suite rattachée à la future direction technique nationale (DTN). Sur un autre plan, tout a été réglé en matière de contrat et de rémunération, puisque Benchikha, apprend-t-on, n'a posé aucune condition, balayant même certaines rumeurs qui disaient que l'ancien coach du Club Africain aurait refusé de travailler avec tel ou tel adjoint ou bien qu'il voulait aller au-delà du match contre la Centrafrique. Bien au contraire, Benchikha s'est dit disposé à reprendre les rênes de la première sélection du pays car il s'agissait d'un challenge incroyable pour lui. Pour sa mission, il sera secondé par le duo Djelloul Zoheir et Hassan Belhadji, qui, eux, connaissent mieux l'équipe et les joueurs. Ces derniers, dont certains se sont exprimés sur la presse, souhaitent la bienvenue au nouveau sélectionneur et se disent tous prêts à l'aider dans sa tâche qui sera certainement ardue compte tenu des défis qui attendent l'équipe. D'autant que les choses changeront pour lui car toute l'Algérie sera braquée sur lui et la pression des supporters sera omniprésente. Se confiant à des proches, Benchikha est très motivé et ne rêve que d'une chose : gagner contre la Centrafrique pour bien débuter son parcours. Et déjà on lui prête quelques changements au niveau de la tactique, car si on se réfère à ses déclarations sur les plateaux d'analyses de certaines télévisions, Benchikha n'est pas du tout un adepte du 3-5-2 cher à son prédécesseur, mais plutôt pour un 4-4-2 de base avec ses différentes variantes en fonction de l'évolution des phases de chaque rencontre. Le Général a toujours eu un faible pour un jeu, si l'on peut l'appeler ainsi, à l'algérienne, mais il devra trouver très vite les solutions pour pallier un problème récurrent : celui de l'animation offensive et surtout de l'efficacité devant les buts. En l'absence d'un véritable numéro dix à l'ancienne, un poste qu'aurait bien occupé un Mourad Meghni (toujours convalescent) et d'un véritable buteur patenté (même si des garçons comme Djebbour ou Ziaya sont performants dans leurs clubs respectifs), Benchikha aura du pain sur la planche pour recadrer son équipe et la rendre plus séduisante et surtout conquérante.