Hospitalité n Les gens se regardent : un forgeron, c'est justement ce qu'il manque au village. Il y a de cela longtemps, un étranger est arrivé dans un village. Les gens le repèrent aussitôt. On va le retrouver et on lui demande. — Etranger, que viens-tu faire chez nous ? — Je vous demande l'hospitalité… — L'hospitalité nous ne pouvons te la refuser mais au bout de trois jours tu devras partir… C'était cela la règle à l'époque, l'hospitalité était un devoir sacré : nul ne pouvait y déroger, mais au bout d'un certain temps l'hôte devait partir…. Or, l'étranger qui vient d'arriver n'a pas l'intention de repartir. Peut-être avait-il commis dans sa patrie quelque crime... ou fuit-il quelque vendetta ? Le village où il veut s'installer est l'un des plus grands du pays : il est très peuplé, il a beaucoup de jeunes gens qui sont près, en cas de conflit avec les autres villages, à prendre les armes… L'étranger ne l'ignorait pas et il lui plairait de s'y installer. Au bout des trois jours de délai, on vient le retrouver. — Etranger, il est temps de partir. Il se lève et soupire. — Je vais partir… Laissez-moi le temps de réunir mes affaires. Tandis qu'on le laisse réunir ses affaires, on se met à parler de lui. — C'est un homme qui paraît très fort ! — Peut-être que nous aurons besoin de lui. Quelqu'un fait même cette remarque. —Vous avez vu ses mains ? Elles sont puissantes… — Nous ne savons même pas ce qu'il fait dans la vie… — Et si on le lui demandait ? On va donc retrouver l'étranger et on lui dit : — Dis-nous, étranger, quelle est ta profession ? — Je suis forgeron… Les gens se regardent : un forgeron, c'est justement ce qu'il manque au village. — Nous n'avons plus de forgeron depuis que le nôtre est mort ! — Et si on lui demandait de rester ? — On peut lui donner une terre, on l'aidera à construire sa maison ! — Il s'établira parmi nous ! On retourne une nouvelle fois vers l'homme. — Etranger, quelle est ta destination ? L'homme soupire. — Hélas, je ne fais que me déplacer, en attendant de trouver un village qui voudra bien m'adopter. — Et si on te proposait de rester chez nous ? On te donnera une terre, on te construira une maison et une forge. Tu seras des nôtres… Sans hésiter, l'homme répond. — J'accepte ! (à suivre...)