Les familles des 33 mineurs sauvés après plus de deux mois passés sous terre dans une mine du Chili ont célébré hier soir la fin de leur calvaire, en grimpant une dernière fois sur la colline, devenue le symbole de leur longue attente. C'est sur cette butte rocailleuse surplombant la mine qu'elles avaient planté 33 drapeaux, en hommage aux 32 Chiliens et au Bolivien, une semaine après l'éboulement qui les avait pris au piège à plus de 600 m de profondeur le 5 août. Depuis, la colline est devenue leur lieu de rassemblement à chaque étape marquante de cette épopée souterraine sans précédent : le premier mois de séparation, le deuxième, puis la fin du forage du puits d'évacuation samedi. Comme à chaque fois, les parents des mineurs entonnent l'hymne national. Puis Cristian Tapia Ramos, maire d'une commune de la région, Vallenar, et dirigeant syndical dans le secteur minier, lit un court message. «Nous sommes arrivés le 5 août quand ils étaient à l'intérieur. Nous avons promis de pas partir d'ici avant que ne sorte le dernier camarade et nous avons tenu parole», déclare-t-il sous les applaudissements.