Résumé de la 1re partie n A la fontaine, la cadette reçoit le don de sortir de sa bouche, à chaque parole prononcée, des fleurs et des diamants. Faisant ce constat, la mère envoie l'aînée... C'était la même fée qui était apparu à sa sœur, mais qui avait pris l'air et les habits d'une princesse pour voir jusqu'où irait la malhonnêteté de cette fille. Est-ce que je suis venue ici, lui dit cette brutale orgueilleuse, pour vous donner à boire ? Justement, j'ai apporté un flacon d'argent tout exprès pour donner à boire à Madame ! J'en suis d'avis : buvez à même si vous voulez. – Vous n'êtes guère honnête, reprit la fée, sans se mettre en colère. Eh bien, puisque vous êtes si peu obligeante, je vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz il vous sortira de la bouche ou un serpent ou un crapaud. Quand sa mère l'aperçut, elle lui cria : «Eh bien, ma fille ! – Eh bien, ma mère ! lui répondit la brutale en jetant deux vipères et deux crapauds. – Ô ciel ! s'écria la mère. Que vois-je là ? C'est sa sœur qui est en cause : elle me le paiera.» Et aussitôt elle courut pour la battre. La pauvre enfant s'enfuit... et dans la forêt proche, le fils du roi, qui revenait de la chasse, la rencontra, et la voyant si belle il lui demanda ce qu'elle faisait là toute seule et ce qu'elle avait à pleurer ! «Hélas, Monsieur, c'est ma mère qui m'a chassée du logis.» Le fils du roi, qui vit sortir de sa bouche cinq ou six perles et autant de diamants, la pria de lui dire d'où cela lui venait. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du roi en devint amoureux, et considérant qu'un tel don valait mieux que tout ce qu'on pouvait donner en mariage à une autre il l'emmena au palais du roi, son père, où il l'épousa. Pour sa sœur, elle se fit tant haïr que sa propre mère la chassa de chez elle, et la malheureuse, après avoir bien couru sans trouver personne qui voulut la recevoir, alla mourir au coin d'un bois.