La vague des loups-garous a submergé l'Europe entre le XVIe et le XVIIe siècle. Dans beaucoup de cas, les personnes accusées ont été condamnées à de terribles supplices, notamment le bûcher. Mais on n'a pas attendu le XVIe siècle pour parler de loups-garous. Les Grecs croyaient à l'existence d'hommes-bêtes qui hantaient certains pays. Au Ve siècle avant J.-C., Hérodote évoque une peuplade d'hommes qui habitaient les bords de la mer Noire et qui étaient capables, en usant de divers sortilèges, de se transformer en loups, de commettre leurs méfaits puis de reprendre leur forme humaine. Des voyageurs, des marins échoués sur les côtes ont eu affaire à ces monstres. Beaucoup ont été dévorés mais certains ont pu leur échapper et témoigner de leur férocité. Les Grecs croyaient également que certaines personnes se transformaient en loups ou en bêtes fauves par besoin de chair humaine : la métamorphose est, pour eux, une façon de passer inaperçus au moment de satisfaire leur horrible appétit. Ils redevenaient normaux aussitôt qu'ils reprenaient leur forme. Cette image de l'anthropophage qui se transforme en bête est représentée, dans la mythologie, par la mère d'Apollon, Latona, qui se transforme en louve. Les Romains croyaient également aux loups-garous et les redoutaient. On croyait que les forêts étaient infestées de ces monstres et on évitait de s'y rendre seul pour éviter les attaques. On croyait aussi que les loups-garous se rencontraient partout mais qu'ils étaient plus nombreux dans certaines contrées que dans d'autres.