La Grèce a demandé à l'Union européenne de déployer des patrouilles de surveillance à la frontière gréco-turque, où un afflux sans précédent de migrants clandestins a été enregistré ces derniers mois, a indiqué, hier, dimanche, le ministre de la Protection du citoyen. «Un afflux massif de ressortissants de pays tiers tentant de pénétrer illégalement dans le pays avec l'objectif de gagner d'autres pays de l'UE est recensé quotidiennement à la frontière terrestre de la Grèce avec la Turquie», a indiqué son cabinet. Le gouvernement grec souhaite que l'UE déploie immédiatement «ses équipes frontalières d'intervention rapide» avec le soutien de l'Agence européenne de surveillance des frontières extérieures (Frontex), dont les patrouilles maritimes ont contribué à diminuer l'afflux de clandestins par la mer. La Grèce a présenté cette demande dans des lettres adressées à la Commissaire européenne aux Affaires intérieures et au ministre belge de l'Intérieur, dont le pays assure la présidence de l'UE. «La pression croissante des flux de l'immigration illégale sur les frontières grecques est de toute évidence un problème européen qui exige une réponse européenne», a souligné le ministre. L'ONU a appelé cette semaine les pays de l'UE à faire plus pour alléger le fardeau de l'immigration clandestine qui pèse sur la Grèce.