Prévention n II faut instaurer une politique pour dépister le cancer et vacciner les jeunes filles pour prévenir l'infection qui donne certains cancers comme le cancer du col . Le dépistage du papillomavirus responsable du cancer du col s'effectue par la voie d'un frottis tous les 2 à 3 ans, et ce, jusqu'à l'âge de 62 ans. Et le premier à l'âge de 25 ans, insistent les spécialistes. Lors de la 1re Journée nationale de la nouvelle société savante de lutte contre le Hpv, les communicants ont tous insisté sur le dépistage et la lutte contre les différents virus Hpv estimant que cette maladie grave précédée de lésions, met des années à se développer mais peut être évitée par une simple prévention qui ne demande que quelques minutes. Unanimes, ils appellent au dépistage tout au long de l'année pour couvrir toute la population cible âgée entre 20 et 45 ans, sachant que la tranche d'âge la plus touchée est celle des 35-50 ans. «Nous avons un triste record d'incidence. II faut instaurer une politique pour dépister le cancer et vacciner les jeunes filles naïves pour prévenir l'infection qui donne certains cancers, comme celui du col. Ce dépistage doit se faire partout dans le pays par des sages-femmes et des infirmières», souligne le Pr Bouzekrini. «Des frottis cervico-vaginaux effectués régulièrement permettent d'arrêter l'infection dans ses formes d'aggravation et de traiter chirurgicalement les lésions du col dans leurs formes sévères avant le passage à la forme du cancer», prévient-il. Le Pr Ayyach estime, par ailleurs, que le dépistage par frottis cervico-vaginal doit couvrir 80% de la population féminine en âge d'être dépistée. «Nous en sommes encore loin en Algérie, car on fait des dépistages ponctuels. L'amélioration réside en revanche dans la formation de cytotechniciens et de colposcopistes sous l'égide du ministère de la Santé et les directions de la santé, dans le cadre d'une large campagne de sensibilisation sur le cancer du col», annonce-t-elle. «La prévention primaire représentée par la vaccination permet d'éviter des cancers en rapport avec les virus Hpv. Jusqu'aux données actuelles, cela couvre près de 70% des cancers du col. Il reste un certain nombre de cancers liés à d'autres types de virus Hpv qui ne sont pas encore couverts par la vaccination», ajoute-t-elle. Actuellement, une population est déjà porteuse du virus, selon les médecins interrogés, et qui ne peut profiter de la vaccination. «Donc vaccination ou pas, le frottis doit continuer. Il permet de réduire le taux de mortalité», selon les spécialistes qui expliquent que le dépistage et le diagnostic des lésions précancéreuses et du cancer reposent sur le frottis, la colposcopie et la biopsie. Le frottis dépiste, la colposcopie localise la lésion et oriente la biopsie et la biopsie confirme le diagnostic et conditionne le traitement. Le dépistage est essentiellement basé sur la cytologie qui doit être faite après les premiers rapports sexuels. S'il est normal, ils est refait 1 an après. Puis tous les 3 à 5 ans jusqu'à 60 ans. Si le frottis est anormal, cela devra conduire à la colposcopie qui permet de localiser la lésion et d'orienter la biopsie pour passer du dépistage au diagnostic. Si le dépistage est respecté dans toutes ces étapes, beaucoup de cancers du col seront prévenus.