Résumé de la 56e partie n Dakin entre dans la chambre de Victoria. L'inconnu qui s'y est réfugié meurt... était celui d'un homme énergique et décidé, très différent du Dakin que Victoria connaît. Dakin se pencha sur le lit et ouvrit la veste du mort. — Un coup de poignard en plein cœur, dit-il en se relevant. C'était un brave garçon... et un brave ! Victoria retrouvait sa voix. — Tout à l'heure, des policiers sont venus. Ils ont dit que c'était un criminel. C'était vraiment un criminel ? — Non. Certainement pas ! — Et eux ! C'étaient vraiment des policiers ? — Je l'ignore, mais c'est possible. D'ailleurs, ça ne change rien. Après un silence, il reprit : — Avant de mourir il a dit quelque chose ? — Oui. — Quoi ? — Il a dit : «Lucifer», puis «Bassorah»… Et puis un nom qui m'a paru un mot français.., Mais j'ai peut-être mal entendu... — Quel nom ? — Lefarge, je crois... — Lefarge... A son tour, Victoria interrogea : — Qu'est-ce que ça signifie tout ça, et qu'est-ce que je dois faire ? — Nous allons faire tout le possible pour que vous ne soyez pas mêlée à cette histoire-là, dit Dakin. Quant à ce qu'elle signifie, je reviendrai vous voir tout à l'heure et nous causerons. La première chose à faire, c'est de joindre Marcus. Nous sommes chez lui, et encore que sa conversation ne le laisse guère supposer, c'est un garçon qui a beaucoup de bon sens. Je vais aller le chercher. Il n'est qu'une heure et demie et je doute fort qu'il soit déjà couché. Attendez-moi, je reviens ! Durant l'absence de Dakin, Victoria, agissant comme dans un rêve, se recoiffa et se repoudra. Elle était écroulée dans un fauteuil quand Dakin revint avec Marcus Tio. L'hôtelier avait pour une fois perdu son éternel sourire. — Marcus, dit Dakin, il faut que vous nous donniez un coup de main. Le type est entré en coup de vent… Il était à bout de forces, et parce qu'elle a bon cœur miss Jones l'a caché... La police le poursuivait. Maintenant, il est mort. Elle a sans doute eu tort de faire ce qu'elle a fait, mais on ne peut pas reprocher à une jeune fille d'avoir cédé à une impulsion généreuse. — Vous voulez que je m'occupe des policiers ? demanda Marcus. Je ne les aime pas, mais dans mon métier il vaut mieux être bien avec eux et je peux... — Ce que nous voudrions, reprit Dakin, c'est simplement enlever le corps sans attirer l'attention. — Ça, je ne demande pas mieux ! Je ne tiens pas du tout à ce qu'on découvre un cadavre dans mon hôtel. Seulement, comment faire ? — Je crois qu'on peut arranger ça, dit Dakin. Est-ce qu'il n'y a pas un médecin dans votre famille ? — Si ! Paul, mon beau-frère. C'est un très chic gars mais je ne voudrais pas lui attirer des ennuis... — Il n'en aura pas. (à suivre...)