Dahmane Messaoud, vice-président de l'APC de Ghardaïa, souligne que sa commune a renoué avec le développement par la réalisation de la majorité des projets prévus en l'espace de 2 ans. La vie a repris son cours dans les quartiers El-Ghaba, Touzouz, le centre-ville, Mermad et d'autres. L'eau potable et l'électricité ont été rapidement restaurés, au même titre que l'éclairage public et les réseaux d'assainissement. Toutefois, dans la commune, l'on déplore certaines contraintes, dont la collecte des gravats et des déchets ménagers au niveau de l'oued. «Les habitants qui ont reçu l'aide de l'Etat, ont engagé des travaux pour le réaménagement de leurs constructions. Mais la commune n'a pas les moyens pour la collecte des déchets et des gravats jetés dans l'oued», signale ce responsable, tout en mentionnant le problème de la montée des eaux à El-Ghaba. «Donc, on continue de souffrir. Les 2 ans qui nous restent de notre mandat seront consacrés à l'exploitation et au développement de la commune», soutient-il. Un autre vice-président de la même commune, Slimane Bouhamida, chargé de l'hygiène, de la santé et des travaux, évoque aussi le problème des décharges ménagères anarchiques : «Nous sommes dans une phase de lutte acharnée contre plusieurs fléaux. Actuellement, c'est la période de la lutte contre les Maladies à transmission hydrique (MTH). On est donc en surveillance permanente de ces maladies, en plus de la collecte des ordures ménagères jetées anarchiquement et partout notamment dans l'oued.» Ce constat est partagé par d'autres responsables et citoyens qui constatent, eux aussi, le manque de civisme de la part de certains citoyens, notamment au niveau des quartiers et au centre-ville. Babkeur Yahia rassure toutefois quant à l'existence de programmes de développement en plus de la rénovation des quartiers. «Il faut savoir que la catastrophe nous a permis de changer beaucoup de réseaux et de combler des lacunes. Le citoyen doit s'impliquer, montrer un sens du civisme et ne plus jeter ses déchets ménagers n'importe où. Nous avons énormément de soucis à évacuer toutes les ordures ménagères...» La nouvelle ville de Oued Nechou, à quelque 20 km du chef-lieu de la commune de Ghardaïa, «est malheureusement mal gérée et... avec le même budget que celui de la commune de Ghardaïa !» se désole M. Bouhamida. «Nous avons transmis certaines recommandations à notre tutelle dont la collecte des ordures. L'évacuation des déchets à Oued Nechou par exemple est assurée par 3 éboueurs et un seul camion pour une population de 5 000 habitants et près de 3 000 nouveaux logements... »