Résumé de la 78e partie n La marâtre veut absolument se débarrasser de ses belles-filles. Elle finit par persuader leur père de les abandonner. Le lendemain, de bonne heure, les filles se réveillent, préparent à manger, puis suivent leur père. Celui-ci les conduit très loin, jusqu'au sommet de la montagne où les forêts sont denses. — Nous ne sommes jamais venues ici, disent-elles. — C'est là que je viens, dit le père, le bois est excellent ! Les filles ont peur, mais comme leur père est avec elles, elles se rassurent. — Notre père est là ! — Nous n'avons rien à craindre ! Même la cadette, pourtant idiote, est rassurée : — En cas de danger, père saura nous défendre ! Le père hoche la tête. — Maintenant, mettons-nous au travail ! — Oui, disent les filles, nous allons couper beaucoup de bois ! Tous travaillent, puis le père dit. — Plutôt que de couper les arbres aux mêmes endroits, séparons-nous ! Les filles s'alarment. — Ne nous laisse pas seules… — Un fauve ou un ogre pourrait surgir ! — N'ayez pas peur… je serai tout proche. Vous entendrez ma cognée couper le bois ! Dès que vous n'entendrez plus de bruit, rassemblez-vous et venez me rejoindre. Nous aurons fini et nous rentrerons ! Il s'éloigne. Les fillettes, inquiètes, tendent l'oreille. Elles entendent un bruit de cognée. — Ah, notre père n'est pas loin ! — Alors, travaillons bien, pour le satisfaire ! Elles travaillent sans arrêt. De temps à autre, elles tendent l'oreille : le bruit de la cognée du père se fait entendre régulièrement… En réalité, le père a usé d'un stratagème pour faire croire à ses filles qu'il est bien là, tout près : il a suspendu une cognée au-dessus d'un chêne vert et, agitée par le vent, l'instrument vient frapper le tronc de l'arbre, mais ne s'y enfonce pas, car le chêne, très vert, est dur à entamer. Les filles travaillent sans arrêt. Elles sont fatiguées, mais tant qu'elles entendent le bruit de cognée, elles continuent. — Il faut abattre le plus d'arbres possible ! Comme la nuit commence à tomber, elles s'inquiètent. — Il ne va donc pas s'arrêter ? Alors, elles décident d'aller retrouver leur père et de lui dire qu'elles sont épuisées. Elles se dirigent du côté d'où vient le bruit et elles découvrent le stratagème ! — Notre père n'est pas là ! — Il est rentré sans nous ! (à suivre...)