Résumé de la 5e partie n Dans ce conte des Aurès, sept filles perdent leur mère. Leur père se marie avec une femme qui les déteste. Des années après, la situation reste inchangée. La marâtre continue à détester les fillettes et cherche toujours à s'en débarrasser. Un jour, elle insiste tellement auprès de son mari qu'il lui dit. — D'accord, je vais te débarrasser d'elles ! Le soir, au coucher, il va les retrouver et leur dit : — Demain, vous m'accompagnerez à la forêt où vous m'aiderez à couper du bois ! — Et notre petit frère, l'emmèneras-tu avec toi ? — Non, il est trop jeune encore, il pourrait se fatiguer. Le lendemain, de bonne heure, les filles se réveillent, préparent de quoi manger, puis suivent leur père. Celui-ci les conduit très loin, jusqu'au sommet de l'Aurès où la forêts est dense. Les petites ont peur, mais comme leur père est avec elles, elles se rassurent. — Notre père est là ! — Nous n'avons rien à craindre ! Puis le père leur dit : — Plutôt que de couper les arbres aux mêmes endroits, séparons-nous ! Les fillettes s'alarment. — Ne nous laisse pas seules… Un fauve ou un ogre pourrait surgir ! — N'ayez pas peur… je serai tout proche. Vous entendrez ma cognée couper le bois ! Dès que vous n'entendrez plus de bruit, rassemblez vous et venez me rejoindre. Nous aurons fini et nous rentrerons ! Il s'éloigne. Les fillettes, inquiètes, tendent l'oreille. Elles entendent un bruit de cognée. — Ah, notre père n'est pas éloigné ! — Alors, travaillons bien, pour satisfaire notre père ! Elles travaillent sans arrêt. De temps à autre, elles tendent l'oreille : le bruit de la cognée du père se fait entendre régulièrement… En réalité, le père a usé d'un stratagème pour faire croire à ses filles qu'il est bien là, à côté d'elles : il a suspendu une cognée au dessus d'un chêne vert et, balancé par le vent, l'instrument vient frapper le tronc de l'arbre. Il ne s'y enfonce pas, car le chêne, très vert, est dur à entamer. Cependant, les filles travaillent toute la journée. Elles sont fatiguées, mais tant qu'elles entendent le coup de hache, elles continuent. — Il faut abattre plus d'arbres ! Comme la nuit commence à tomber, elles s'inquiètent. — Il ne va donc pas s'arrêter ? Alors, elles décident d'aller retrouver leur père et de lui dire qu'elles sont épuisées. Elle vont du côté d'où vient le bruit et elle découvre le stratagème ! —Notre père n'est pas là ! — Il est rentré sans nous ! (à suivre...)