Dureté n En fait, la marâtre est méchante et va maltraiter les enfants. Elle leur confie les tâches les plus ingrates et ne leur donne à manger que des restes. Autrefois, il y a de cela longtemps, vivait une famille composée du père, de la mère et de deux enfants, une fille et un garçon. Le père était bûcheron et travaillait du matin jusqu'au soir, la mère et la fille s'occupaient du foyer, quant au garçon, encore en bas âge, il passait son temps à jouer. Cette famille n'était pas riche mais elle était heureuse. Hélas, le sort va la frapper. La mère tombe malade et ne tarde pas à mourir. La jeune fille, Aïcha, va s'occuper de la maison, mais le père a déjà pris sa décision : il ne peut rester sans épouse. Un jour, il revient avec une femme et une petite fille. il appelle Aïcha et Ali et leur dit. — Cette femme sera désormais votre mère et cette fille votre sœur. Aïcha retient ses larmes, le père continue : — Je veux que vous obéissiez à votre nouvelle mère. La femme, elle, sourit perfidement. — Moi, je les aimerai comme mes propres enfants. En fait, la marâtre est méchante et va maltraiter les enfants. Elle leur confie les tâches les plus ingrates et ne leur donne à manger que des restes. un jour, alors qu'elle les renvoie sans manger, la jeune fille et son frère se rendent au cimetière et vont pleurer sur la tombe de leur mère. — Mère, notre marâtre veut nous faire mourir de faim, elle ne nous donne plus à manger ! Notre père est tout le temps absent, et elle en profite pour nous faire souffrir ! le petit Ali pleure. — J'ai faim ! C'est alors que le miracle se produit : deux roseaux sortent de la tombe et se tende vers les deux enfants. — Qu'est-ce que c'est ? dit Ali, on dirait qu'un liquide coule … — Laisse-moi voir, dit Aïcha. Elle s'approche et goûte le liquide du premier roseau. — C'est du lait mélangé à du beurre ! elle goûte celui du deuxième roseau. — C'est du miel ! elle éclate de rire et s'écrie. — Viens, petit frère, maman nous donne à manger ! Ils boivent des deux roseaux, jusqu'à être rassasiés. — Je n'ai plus faim, dit Ali. — Moi aussi, dit Aïcha. Ils s'essuient la bouche et rentrent. Le soir, au souper, leur marâtre leur donne des bouts de galette. — Je n'ai pas faim, dit Ali. — Moi aussi, dit Aïcha. Et ils dormirent. La marâtre est surprise que les enfants aient refusé de manger. Pourtant, ils n'ont rien pris de la journée. (à suivre ...)